La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Il n’y a pas si longtemps, je me suis légèrement foulé le genou gauche. Rien de bien méchant mais une trop longue station debout ou trop d’effort et voilà que mon articulation me fait un mal de chien et décide de gonfler un peu. Afin d’éviter que cela n’arrive, je prends l’ascenseur au lieu des escaliers seulement, en montant dedans, je me trouve face à Thomas. Je suis tentée de le laisser partir et d’attendre mais j’ai un timing assez serré à respecter et donc je décide de monter dedans quand même tout en veillant à ne pas ouvrir la bouche.
Malgré tout, je ne peux m’empêcher de penser qu’étant seule avec lui, je pourrais aisément profiter de ces quelques secondes afin de m’excuser auprès de lui mais je ne le fais pas. Mes lèvres restent scellées pendant que je regarde défiler les étages. Le temps me parait long mais le but est proche quand un soubresaut de l’appareil se fait sentir avant une immobilité totale. Pas besoin d’être experte en la matière pour comprendre que Thomas et moi sommes bloqués dans l’ascenseur.

- Génial, il ne manquait plus que ça. Ces quelques mots s’échappent de ma bouche pendant que j’appuie sur tous les boutons pour faire repartir la cage d’acier. En vain. Même le bouton de l’alarme semble ne pas vouloir fonctionner, comme si quelqu’un avait planifié cette histoire. Je tente de frapper sur les portes en criant pour que quelqu’un m’entende et prévienne la maintenance mais ça semble peine perdue. Je suis bloquée dans un ascenseur avec le mec qui me déteste le plus au monde. On ne pouvait pas rêver mieux comme fin de journée.

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Mardi, il était un peu plus de treize heures lorsque Thomas arriva à l'université. Dans moins de trente minutes, un cours magistral allait avoir lieu, alors que lui, la chose dont il avait le plus envie c'était de dormir. De se vautrer dans un bon lit chaud et douillet... mais depuis quelques jours la destin avait l'air d'être ligué contre son sommeil. Dimanche soir, une de ses nièces était tombée malade et avait fait passer une nuit infernale à toute la famille, lundi le matin il avait eu son stage hospitalier, l'après midi les cours théoriques, suivi d'une garde à l'hôpital pendant la nuit, et le matin c'était de nouveau stage... Bref autant dire qu'il commençait à être sérieusement cerné et que le moindre effort lui coûtait trop, c'est pour cette raison que pour une fois le jeune homme pris l'ascenseur. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua qu'au bout de quelques secondes que quelqu'un l'avait rejoint dans l'appareil. Il allait la saluer lorsqu'il remarqua que c'était Theo. En moins de temps qu'il le faut pour dire ouf, le jeune étudiant se renfrogna et regarda le sol. Il ne voulait pas lui parler. Il ne voulait pas la voir. A chaque fois c'était comme une sorte de torture, c'était rouvrir des plaies qui étaient mal cicatrisées. Même avec les années qui avaient passées, Avery ne comprenait toujours pas pourquoi elle lui avait fait subir cela. Il ne méritait pas un tel acharnement. Personne ne le méritait. Pourquoi lui ? Pour Thomas, elle n'avait aucune excuse valable de l'avoir brisé, humilié. Le passé était le passé, il devrait peut-être lui pardonner, tirer un trait sur toute cette histoire, cela l'aiderait à avancer... mais il n'y arrivait pas. Il ne pouvait pas oublier, pas pardonner. C'était trop grave.

Un long et pesant silence s'en suivit, jusqu'à ce qu'il ait une brusque secousse faisant légèrement sursauter le jeune homme. Il ne lui fallu que quelques secondes pour comprendre ce qui se passait. Ils étaient coincés. A cet instant, il blêmit un peu plus, lui donnant un teint encore plus blafard que d'habitude, faisant même ressortir ses cernes. Non ! Non ! Non ! Ce n'était pas possible. Il devait sortir, et maintenant. Il ne pouvait pas rester là, et surtout pas avec elle. Rien qu'à l'idée d'être enfermé, le jeune homme commençait à paniquer. Claustrophobe, il supportait très mal ce genre de situation, il avait déjà même réussi à faire des malaises en restant trop longtemps enfermé dans un de ces appareils maudits !
Inspirant doucement, il cogna brutalement avec son pied dans la porte dans l'espoir que par miracle elle allait s'ouvrir. Nerveux, il se passa une main dans les cheveux. Le lieu clos ajouté à la proximité obligatoire avec son "ennemie" le stressait et pas qu'un peu. Au moindre mot de travers de la jeune femme, Thomas risquait que littéralement péter un plomb, avoir une crise de nerf, d'hystérie, d'angoisse. Il ne voulait pas se montrer faible devant elle, il ne voulait pas qu'elle ait un nouveau moyen de lui nuire. Ouvre toi ! Allez put**n ouvre toi ! Pas très raffiné, mais à ce moment-là Avery s'en contre fichait ! Jetant un vague regard vers Theo, il comprit que même l'alarme ne marchait pas. Il était maudit. Plus que ça même... Quelle était la probabilité qu'une telle chose arrive ? Très faible ! C'est pas possible, merde !! grogna t-il avant de prendre son portable tout en tremblant légèrement de nervosité. Pas de réseau; Sans un bonjour, prendre de ses nouvelles, la première phrase qu'il prononça à l'égard de la belle demoiselle fut un Tu captes toi ?! Assez virulent, sec, à la limite de l'agressif.

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Qui n’a jamais rêvé que l’ascenseur tombe en panne lorsqu’on se retrouve avec un charmant jeune homme ? En général, on s’imagine tout un tas de trucs qui peuvent se produire mais quand on est coincée avec le mec qui nous déteste le plus, c’est légèrement moins agréable. Forcément, il faut que ça tombe sur moi, sinon, ce n’est pas drôle. Je me fais une raison, je suis coincée dans une cage d’acier retenue par des cordages en compagnie de ce cher Thomas. Je ne sais pas qui est le plus à plaindre mais à choisir, je penche plus pour lui.
A l’entendre s’énerver sur la porte, il n’est pas ravi de la situation et je ne peux l’en blâmer puisque cela ne me réjouie pas non plus. Quand il me demande si je capte, je ne réagis pas de suite. Je n’ai pas l’habitude qu’il m’adresse la parole alors forcément, mon temps de réaction est plus long mais lorsqu’enfin je comprends que ça m’est adressé, je pose mon regard sur lui en haussant les épaules.

- Ce que je capte, c’est qu’on est coincé et que ça ne ravi ni l’un ni l’autre. J’ai parfaitement compris le sens de sa question mais c’est plus fort que moi, il fallait que je fasse preuve d’ironie. Soupirant, je prends mon téléphone et regarde rapidement l’écran. Pas plus que toi on dirait alors il va falloir prendre notre mal en patience. Quelqu'un finira bien par se rendre compte que l'ascenseur est coincé. Me trouvant trop proche de Thomas, je décide de m’assoir au fond de la cabine et de lui laisser le devant de libre. Je pouvais rester près de lui et je l’aurais surement fait dans le passé mais depuis que j’avais été trop loin avec lui, j’avais compris qu’il valait mieux que je le lâche.
Je ferme les yeux en posant ma joue sur le métal froid de la cabine. Ce contact me fait du bien, m’aide à réfléchir calmement à la situation et puisque je semble bloquée ici avec ma victime innocente autant en profiter. Seulement, je ne sais pas par quoi commencer ou plutôt comment entamer la discussion du coup, j’en profite pour prendre le cours qu’on vient d’avoir et de le relire. Autant que cet isolement serve à quelque chose et puisque je sais que parler avec Thomas ne servira à rien, réviser est la seule chose qui me reste à faire.

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Après qu'il lui ait demandé si elle captait, il sembla à Thomas que Theoxane mettait longtemps à répondre. Elle n'allait quand même pas l'ignorer ?! Vu que la pièce était aixigûe et qu'il n'y avait que eux deux, il ne pouvait s'adresser qu'à elle en commençant une phrase pas "Tu". Parce oui, effectivement, il arrivait parfois au jeune étudiant de se parler, mais généralement il ne disait pas "tu" à voix forte. Enfin la demoiselle sembla comprendre que c'était à elle d'ouvrir la bouche. Sa réponse, ou du moins le début de sa réponse lui fit hausser légèrement un sourcil. Ahaha. Elle se croyait vraiment marrante en racontant cela ?! Bien sûr que cela ne devait pas la ravir. Thomas espérait qu'en le voyant elle finirait par s'étouffer avec sa culpabilité, enfin pas au sens propre. Bien sûr que non ! Malgré tout, il ne tenait pas à ce qu'elle meurt, par contre si elle avait du mal à s'endormir le soir en repensant aux erreurs faîtes, cela lui conviendrait parfaitement. Enfin bon, il ne fallait pas rêver, il se doutait que pour elle beaucoup trop d'eau avait coulé sous les ponts pour qu'elle se soucie encore de cette histoire. Après tout, qu'est-ce qu'il devait être pour elle ? Une erreur de passage ? Un malencontreux accident ? En tout cas, ce dont il était à peu près certain c'est que ce n'était rien de très positif. Soupirant doucement lorsqu'elle lui annonça officiellement qu'elle aussi n'avait pas de réseau et qu'ils allaient donc devoir prendre leur mal en patience. Le jeune homme ne put s'empêcher d'avoir un rire sarcastique à la dernière phrase prononcée par son "ennemie". Ça peut prendre des heures, voire des jours. C'est pas franchement le truc le plus utilisé à l'université... Enfin si, mais il tombait si souvent en panne que plus personne n'y faisait réellement attention. Ils risquaient donc de devoir rester encore un bon moment dans cet engin maudit! Il fallait être lucide, jamais le plus jeune ne tiendrait des heures ici et ce n'était pas dû à la présence de la jeune fille. Il avait déjà l'impression que l'air était de moins en moins respirable, d'ailleurs il déboutonna le premier bouton de sa chemise, au niveau du col pour pouvoir mieux respirer. Il tentait de ne pas céder à la paniquer mais dans quelques minutes il était à peu près certain de ne pas pouvoir faire autrement.

Thomas ne tarda pas à jeter un nouveau coup d'œil à Theoxane qui s'était assise au fond de la cabine, le plus loin de lui, et il ne pouvait que l'en remercier (même s'il ne l'avouerait jamais à haute voix ) On est à quel étage ?! Enfin, ou entre quels étages. Ce n'était pas une question anodine, parce qu'en sachant ou est-ce qu'ils étaient, ils pourraient peut-être envisager plusieurs solutions à leur problème.
Se passant une main dans les cheveux, le jeune étudiant fini par s'asseoir à son tour et tentait toujours de garder le plus possible son sang froid bien que sa respiration se soit irrémédiablement accélérée. Le silence s'était ensuite plus ou moins installé, elle révisait, lui... perdait son sang froid au fur et à mesure que les secondes défilaient. Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire, ou à faire. Quelque chose pour s'occuper l'esprit, mais quoi ?! Il pourrait exiger de plus amples explications de la part de la jeune femme, ainsi de vrais excuses, mais à quoi bon ? Ça serait peut-être au final trop dur pour lui à entendre... Pourtant des questions, il en avait souvent eu des tas qui lui avaient traversé l'esprit ! Tu n'aurais pas de l'eau … s'il te plait ?! le s'il te plait lui avait un peu arraché la bouche, mais bon, il n'était pas en position de se montrer arrogant, ou méprisant, ce n'était même pas le but de la manœuvre. Il avait chaud, il avait soif, il avait besoin de reprendre ses esprits; l'eau y aiderait peut-être un peu. Du moins fallait l'espérer !

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Le destin nous a réunis dans cette cage d’ascenseur pour un long moment mais sans nous donner ses attentes. Est-ce qu’il faut que j’y vois une occasion de m’excuser auprès de Thomas ? Tenter de lui expliquer que je sais ce qu’il ressent à mon égard parce que j’ai moi-même été à sa place ? Chaque fois que je formule des excuses dans ma tête, je sais que ça ne fera qu’empirer les choses parce que j’ai subi moi-même l’humiliation que je lui ai infligé et ça, c’est impardonnable. Peut-être aussi que je ne veux pas lui expliquer parce que la haine qu’il éprouve envers moi est justifiée et que c’est une manière, pour moi, d’être punie comme une autre.

Je hausse des épaules quand il me répond que ça peut prendre des heures voir des jours avant que quelqu’un vienne nous aider. J’y peux rien moi si l’ascenseur est bloqué, je suis étudiante en médecine, par réparateur d’ascenseur. Je ne réponds rien au jeune homme parce que je sais que ça finirait mal, à la place, je jette un coup d’œil vers lui alors qu’il déboutonne légèrement sa chemise avant de me demander à quel étage on est. Je lève les yeux vers le haut de la porte avant de lui répondre.
- Entre le premier et le deuxième étage et à en croire le silence qui règne, je dirais qu’il n’y a personne dans les couloirs ou alors, ils jouent tous au jeu du silence. Ou alors, ils ont lancé des paris pour savoir lequel de nous sortirait vivant de là. Je secoue légèrement la tête avant de me remettre à mes révisions. Ce n’est pas que ce cours me passionne vraiment mais si je le relis aujourd’hui, je n’aurais qu’un léger coup d’œil à passer dessus avant les examens et puis comme on dit, il ne faut pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même.
Le nez toujours sur mes cours, j’entends le frottement de vêtement sur le sol, ce qui m’indique que Thomas à dû s’assoir mais aussi une respiration haletante. Génial, il panique et on va dire que c’est encore de ma faute. Si seulement ma marraine la vilaine sorcière voulait bien se montrer pour nous tirer de là. Malgré tout, je reste concentrée sur mon cours quand je l’entends me demander de l’eau. Soupirant, je lâche mon cours pour le regarder pendant que ma main fouille dans mon sac à la recherche de la bouteille d’eau que j’ai toujours sur moi que je fais rouler jusqu’à lui.
- Tu es claustro ou tu as peur parce que tu es enfermé avec moi ? Si c’est la première réponse, ferme les yeux et imagine que tu es sur la plage ou quelque part à l’air libre, normalement ça devrait t’aider à te sentir mieux. Sinon, si tu as un sac, respire dedans, tu risques une hyper oxygénation du sang à respirer comme tu le fais et ça va engendrer une toxicité de l’oxygène. Et si jamais c’est la 2è réponse qui est la bonne, désolée, je ne peux rien pour toi, j’ai pas encore appris à me téléporter. Une fois de plus, j’ai été sarcastique avec lui alors que je ne devrais surement pas mais c’est plus fort que moi. J’ai pas envie qu’il se sente obligé de faire la conversation et surtout, j’ai pas envie qu’il me pose des questions sur mon attitude envers lui.

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Ah oui c'est vrai qu'il aurait pu avoir l'intelligence de regarder le haut de la porte pour savoir où ils se trouvaient. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas eu cette idée pourtant très simple ? Ah oui surement parce qu'il était tellement stressé que son cerveau oubliait de réfléchir à plein régime. Non, non ce n'était pas une excuse bidon ! Son cerveau faisait réellement parfois un tri sélectif sur ce qu'il devait faire dés qu'il angoissait un peu comme s'il avait des œillères. Soupirant doucement, il acquiesça doucement. C'est vrai qu'il ne devait il y a avoir grand monde dans les couloirs car il n'y avait pas le brouhaha habituel. Ahah, tu sais que si tu ne réussis pas dans la médecine tu pourras toujours faire une carrière d'humoriste ?! oui, il était toujours sarcastique, mais le fait qu'elle dise qu'il pourrait il y avoir un mort le stressait d'avantage. Par ailleurs, il ne voyait pas pourquoi il se montrerait gentil envers elle Génial, même en faisant levier sur la porte si on est bloqués entre deux étages.... ça ne servirait à rien. Oui, oui il avait vraiment penser à tenter de faire un levier pour qu'ils puissent sortir.

Très peu de temps après cela, Thomas s'était assis à son tour sur le sol et tentait de garder son calme mais c'était de plus en plus difficile et cela devait commencer à s'entendre. D'ailleurs, il en vint même à demander de l'eau à Theoxane, histoire d'avoir l'impression d'avoir moins chaud, de moins suffoquer. Heureusement son ennemie était plus prévoyante que lui, s'en emparé, il en but deux gorgées; avant de s'en mettre un peu sur le visage. Même comme cela, il se sentait toujours mal. Très mal. Il avait la tête qui tournait, les mains qui commençaient à trembler. Écoutant les conseils que lui donnaient la belle brune, il ne tarda pas à lever les yeux au ciel. Il savait ce qu'il fallait faire, du moins en théorie, car là dans l'immédiat il l'avait un peu oublié. Ce qui devait faire de lui un piètre médecin, -ou futur médecin-, s'il oubliait de simples gestes dés qu'il était stressé. S'il ne pouvait pas faire la part des choses.... et cela lui donner une très forte envie de se mettre à pleurer.
Se passant une main sur le visage, il inspira profondément avant de répondre Je suis claustro ! Et si tu t'étais ne serait-ce qu'une seule fois un minimum intéressé à moi, tu le saurais ! C'est vrai quoi ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait facilement cacher. Et je sais très bien ce que je dois faire, mais.... je n'ai pas de sac, de toute manière je suppose que ça doit bien te faire plaisir de me voir dans cet état, ça te donnera une occasion de plus de te foutre de ma gueule. Il lui lança un regard à la fois meurtrier et meurtri. Elle n'était bonne qu'à cela, qu'à lui faire du mal, alors une fois de plus qu'est-ce que cela pourrait faire ?
Thomas ne tarda pas à reprendre la parole, il avait l'impression que ses dires n'étaient pas forcément des plus cohérents, mais il fallait mettre cela sur le compte de la fatigue, de l'angoisse. Et c'est vrai que voir ta tronche ne m'aide pas à me sentir calme ! Mais si tu as un sac et que tu peux le mettre sur ta tête... ça serait déjà un bon départ. Pas très élégant, sarcastique, mais il s'en fichait. Il voulait juste en finir avec ce calvaire, sortir, respirer un peu bon coup, ne plus LA voir. De nouveau Avery déboutonna un bouton de sa chemise avant de relever également ses manches, révélant par la même occasion les deux fines cicatrices qu'il avait à chacun de ses poignets suite à sa tentative de suicide.

Un court silence s'en suivit, et finalement, Thomas lui posa la questions qui lui brûlait les lèvres Pourquoi ?! Ce n'était peut-être qu'un seul mot, mais il savait qu'elle comprendrait. C'était tellement logique, lourd de sens. Quitte à se sentir mal, autant qu'il ait également des informations, des explications sur les agissements de la demoiselle. Comprendre, c'était peut-être le plus important maintenant, pour qu'il puisse tenter de passer à autre chose, guérir en quelque sortes... mais cela pouvait être à double tranchant !

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

L’ironie de la situation ne me fait pas rire du tout. Me retrouver coincée dans un ascenseur passe encore mais me retrouver coincée avec Thomas, c’est pas vraiment l’extase. L’avantage, c’est que le temps passé ici peut me permettre de réviser vu qu’on ne risque pas de se faire la conversation. Bon, j’admets qu’il me demande quand même des choses mais ce n’est pas une vraie conversation.
- Ouais enfin pour le moment, je m’en sors quand même pas mal en médecine alors la scène devra attendre un peu. Dommage pour les tomates que tu me réservais. Je lui adresse un faux sourire avant de retourner à mon cours qui me passionne nettement mieux que les pics qu’on s’envoie. D’ailleurs, je l’écoute à peine dire qu’il ne sert à rien de faire levier pour ouvrir les portes puisqu’on se trouve entre 2 étages.

Peu de temps après, j’entends sa respiration se saccader et je comprends qu’il est en train de faire une crise de panique. Malgré l’animosité qu’il éprouve à mon égard, je lui conseille de penser à un espace vaste pour oublier qu’il se retrouve enfermer avant de lui dire que si jamais je suis la cause de son angoisse, que je ne peux rien faire pour lui. Sa réaction ne se fait pas attendre. Je lève les yeux au ciel en le laissant déverser sa colère ou je ne sais quoi sur moi avant de lui répondre calmement sans quitter mes notes des yeux.
- J’ai jamais dit que tu ne savais pas ce que tu devais faire, je sais juste que lorsqu’on panique, on oublie parfois ce qu’il faut faire pour se détendre. Mais bon après tu fais ce que tu veux et pour info, si je voulais me foutre de toi, je ne t’aurais pas rafraichi la mémoire avec ce qu’il faut faire mais je n’aurais rien dit. Et désolée pour toi, je n’ai pas de sac alors regarde ailleurs que vers moi, tu te sentiras mieux. Je pose mes notes à coté de moi le temps de m’étirer un peu avant de reprendre la lecture de mes cours afin d’en assimilé le plus possible avant de prendre ma garde de cette nuit. En y pensant, ça me fera surement du bien d’avoir un peu d’action, en espérant bien évidemment que je sois sortie de là sinon ça risquerait d’être un peu compliqué.

Alors qu’un silence s’est installé dans la cabine de l’ascenseur, une question rompt l’envolé des anges. Je ne peux pas dire que je sois surprise seulement je ne sais pas vraiment ce qu’il convient de répondre. Est-ce que je dois être honnête envers lui ou bien mentir pour son bien ? Je ne sais pas vraiment et ça serait surement plus facile de répondre si je savais ce qu’il veut entendre.
- Il y a des choses qui ne s’expliquent pas et je suppose que ce que je t’ai fait s’incorpore dans cette catégorie. Pour faire simple, ça n’aurait pas dû être toi ce soir là, ça n’aurait pas dû être toi sur la vidéo mais je me suis perdue en route. Je ferme mon bouquin avant de soupirer et de mettre ma tête en arrière. C’est tout ce que je peux te dire alors inutile de me poser d’autres questions, je n’aurais pas les réponses. La seule chose que tu peux faire pour aller mieux, c’est d’être plus intelligent que moi et de tirer un trait sur tout ça. Je ne te demande pas de me pardonner ou d’oublier, je sais que la douleur que je t’ai infligé sera toujours en toi mais je sais aussi qu’en ressassant le passé, tu te fais encore plus de mal. Des larmes envahissent mon champs de vision mais je fais tout pour les refouler pour ne pas que Thomas les voit. Une dernière chose, ne me demande pas comment je sais ce que tu ressens et pour une fois, crois-moi, je sais vraiment ce que tu ressens à mon égard. Ayant réussi à refouler mes larmes, je jette un regard glacial à Thomas avant de rouvrir mon bouquin pour continuer mes révisions.

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Suite à la première réponse de la jeune femme, Thomas eut un léger grognement. Dommage qu'elle ne change pas de voie ! Au moins, ils se seraient moins croisés, et ce genre d'incident ne se serait certainement pas produit. Après quelques secondes de silence, le garçon finit par reprendre la parole Tant pis pour moi alors ! soupira t-il avec ton las. Mais sache que je ne t'aurais pas lancé de tomates, ce n'est pas mon genre. Si j'avais voulu te pourrir la vie, j'aurais plainte; je ne l'ai pas fait que je sache bien que tu le méritais ... Il avait jugé qu'une vie brisée suffisait, pas la peine qu'il mette en péril la carrière de la jeune femme pour des bêtises. A l'époque, il avait espéré qu'elle changerait, que cela lui suffirait comme leçon et qu'elle ne recommencerait plus avec personne d'autres. Il était peut-être parfois un peu trop utopiste, et ce début de discussion montrait bien que globalement il était quelqu'un de gentil, qu'il ne chercherait pas à la nuire malgré tout. Non, tout ce que lui souhaitait c'est qu'elle lui fiche la paix, qu'elle ne recommence plus jamais son petit jeu.

Plus les secondes passaient, plus le jeune homme se sentait mal, et bien entendu cela se voyait et s'entendait. Les deux étudiants en medecine eurent alors quelques échanges un peu plus musclés, ou du moins Thomas lui avait réussi à déverser un peu de sa haine, de sa frustration, de son animosité. L'engueuler était aussi un bon moyen de faire ressortir son stress avant que ce dernier ne l'étouffe complètement. Écoutant ce que Theo avait à lui répliquer, il haussa les épaules et grogna Et qu'est-ce que qui va t'en empêcher de le faire après ?! Hein ? Elle l'avait comme poignardé dans le dos la première fois. D'accord, c'était peut-être vrai qu'il était le pire coup qu'elle ait jamais eu, mais pour sa défense, ce soir-là il était complètement bourré , se sentait mal et en plus c'était sa première fois. Jamais elle n'aurait dû le dire, ou bien nuancer ses propos. D'ailleurs au final, il n'avait jamais su si elle avait été sincère quand elle avait dit cela ou si c'était un mensonge, une manigance de plus. Peut-être qu'il valait mieux que cela soit la vérité, ainsi, au moins il n'y aurait pas de regrets, ainsi, ça ne serait pas un vain mensonge.
Enfin, quoiqu'il en soit après quelques secondes de silence Thomas avait fini par reprendre la parole. Et tu veux que je regarde un mur qui me rappelle que je suis enfermé et qu'on risque bientôt de manquer d'air ?! Non à choisir, je préfère encore voir ta tronche. Bon, et puis il fallait avouer qu'elle était pas mal, ce n'est pas pour rien, qu'il y a quatre ans il avait eu un énorme crush sur elle. Ah non, meilleure idée ! Il ferma les yeux, ainsi, il ne la voyait pas du tout et cela évitait de l'énerver d'avantage !

Finalement un nouveau silence s'était installé... enfin du moins jusqu'à ce que le plus jeune lui pose LA question (et entre temps il avait de nouveau rouvert les yeux). Pourquoi est-ce qu'elle lui avait fait subir tout cela alors qu'il n'avait rien demandé, si ce n'est un peu d'amour. Car oui, il y a quatre ans ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que Thomas aimait Theo. Tout ce que lui aurait voulu c'était qu'ils se mettent en couple et vivent tranquillement leur vie si jamais les sentiments de la demoiselle avaient été réciproques ! Qu'est-ce qu'il avait pu être con de croire qu'une fille aussi belle qu'elle avait pu s'intéresser à un gars comme lui.
Le début de la réponse de la demoiselle l'agaça donc prodigieusement. Comment ça, ça ne pouvait pas s'expliquer ?! Comment ça, ça n'aurait pas dû être lui ?! Grimaçant doucement, il lui répliqua quand même blessé par ses paroles, mais surtout avec un air d'incompréhension la plus totale C'est pourtant toi qui m'a invité pour aller à cette fête... Je suis désolé, mais là je ne comprends rien... C'est quoi ton problème au juste ?! Le mec que t'as voulu n'a pas voulu sortir avec toi, alors tu as pris le premier petit mec venu et j'étais la cible la plus faible donc tu m'as choisi.... non mais dis-le que je sache au moins pourquoi tu as pourri depuis quatre ans ! Il se tut quelques instants avant de reprendre Comment tu veux que je tire un trait sur ça Abby ? Oui, il savait qu'elle détestait qu'on l’appelle ainsi mais il en avait que faire Comment tu veux que j'oublie tout le mal que tu m'as fait... Tout ce qui a couru sur mon compte ?! Comment tu veux que j'oublie alors qu'à cause de toi je n'arrive même pas à avoir une putain de relation avec une fille. Voilà, c'était dit.. enfin sous entendu qu'il n'était pas arrivé à sortir avec quelqu'un d'autres depuis quatre ans. Et de toute manière jamais je ne pourrais te pardonner ce que tu as fait. Jamais. Et si tu savais comme je regrette de m'être loupé au moins tu aurais eu ma mort sur ta conscience et ça t'aurait bien servi de leçon ! C'était assez affreux de dire cela de cette manière mais Avery le pensait sincèrement. Prenant une nouvelle inspiration, il continua en essayant de ne pas se mettre à pleurer lamentablement Et j'en ai rien à secouer de si tu ressens la même chose que moi. Sérieusement, tu crois que ça m'aiderait à me sentir mieux ? Ou bien que ça nous ferait un point commun ? Whow. Génial comme point commun ! De nouveau il lui lança un regard meurtrier avant de s’essuyer rageusement avec ses mains les larmes qui commençaient à couler.

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Discuter avec Thomas était bizarre. Malgré l’animosité qu’il avait à mon égard, il cherchait à parler, à me parler. Même si c’était pour me balancer des pics, c’était à moi qu’il s’adressait. Surement parce qu’il n’y avait personne d’autre dans la cabine et qu’il avait besoin de parler. Quoi qu’il en fût, la discussion c’était installé et à moins de ne pas lui répondre, elle allait continuer de s’installer entre nous. Un sourire amer se dessinait sur mes lèvres quand il dit que s’il avait voulu me pourrir, il aurait porté plainte.
- Non, si tu avais voulu me pourrir la vie, tu serais devenu comme moi et tu aurais aussi rependu une rumeur, fausse ou fondée, je n’en sais rien mais tu aurais pus retourner la situation. Là, tu m’aurais vraiment pourri la vie mais à la place, tu as fais le choix consciemment ou non de me laisser pourrir la tienne. Je laisse un cours silence s’installer avant de reprendre le fond de ma pensée. Je ne dis pas que tu as cherché ce qu’il t’est arrivé, je dis juste que lorsqu’on se retrouve à devoir faire un choix, on fait rarement le bon, peu importe qu’on soit la victime ou le bourreau.
J’étais sincère en lui disant cela. Peu importe les choix qu’on faisait dans ce genre de situation, on faisait souvent le mauvais. Lui avait choisit de rester digne malgré son humiliation et moi j’avais fait le choix de « frapper » sur le plus faible. Ce n’était guère glorieux de ma part.
Malgré tout le calme avec lequel je lui répondais, il ne pouvait s’empêcher de penser que je me fichais de lui. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était une possibilité mais ce n’était pas le cas. J’étais sincère dans mes paroles bien que ironique et sarcastique, je l’admets. Quand il me demanda ce qui allait m’empêcher de me moquer de lui plus tard, je haussais un sourcil avant de lui répondre.
- Rien ne pourra m’en empêcher, c’est vrai mais je ne le ferais pas. Je n’ai rien sorti sur ton compte depuis 2 ans alors je ne vois pas pourquoi ça changerait parce qu’on est resté coincé dans ce putain d’ascenseur.

Je pensais qu’on en aurait enfin fini avec une discussion que ni lui ni moi ne voulions avoir avec l’autre mais je me trompais. Après un long silence, il me demanda pourquoi. Juste un mot, un seul mais je comprenais ce qu’il voulait dire. J’avais été des plus honnêtes mais aussi des plus vagues dans ma réponse. Je lui avais dit qu’il n’était nullement ma cible mais que ça avait quand même été lui. Ensuite, je lui avais demandé de ne plus me poser de questions parce que je n’aurais pas les réponses. C’était faux, j’avais surement les réponses à ses questions mais je n’étais pas prête à les donner tout comme il n’était surement pas prêt à les entendre.
Je pensais qu’il se serait contenté de ma réponse mais non. Je ne pouvais le blâmer de vouloir des réponses alors je l’écoutais me cracher à la figure tout ce qu’il avait subi à cause de moi. Plus il me racontait son calvaire et plus je détournais les yeux jusqu’à les fermer complètement.
- Tu veux connaitre mon problème ? Vraiment ? Très bien, mon problème c’est les mecs. Vous êtes tous les mêmes et vous finissez par démolir le cœur des femmes. Voilà mon problème. Comme a chaque fois que je m’énervais, je sentais mon regard changer pour devenir dur et glacial et c’est avec ce regard là que j’ai tourné la tête vers Thomas. Tout à l’heure, tu m’as dit que si je te connaissais, je saurais que tu es claustro mais toi, est-ce que tu me connais ? Ne cherche pas, la réponse est non. Tu ne me connais pas Thomas, tu ne sais rien de moi et je t’ai rendu un fier service en te dégoutant de moi parce que tu étais tombé amoureux d’une façade. C’est pour ça que je t’avais invité à cette fête, pour que tu te rendes compte que tu pouvais avoir bien mieux que moi. Pour le reste, je n’avais rien prévu, j’ai couché avec toi comme j’aurais pus couché avec mon meilleur ami ou avec un autre. Je me laisse une seconde pour respirer avant de reprendre. Bordel, j’étais ivre aussi, surement moins que toi, c’est vrai mais je l’étais et quand je suis saoule, j’ai envie de coucher avec un mec et je ne supporte pas qu’on me repousse dans ces cas là. Au moins, là, les choses étaient claires, il savait maintenant que j’étais loin de la jeune fille que je paraissais être et qu’au contraire, j’étais une véritable garce. Je poussais plusieurs longs soupirs pour me calmer ou du moins pour faire redescendre d’un cran la colère que je ressentais, surtout qu’il m’avait dit ne pas pouvoir oublier ce que je lui avais fait alors que c’était la meilleure chose à faire pour lui. Ouvre les yeux Thomas, tu dis que c’est de ma faute si tu n’as pas eu de relation avec des filles depuis 4 ans ? T’es vraiment sur que tout est entièrement de ma faute ? Moi je crois que non. La vérité c’est que tu es tellement focalisé sur ce que je t’ai fait que tu n’arrives plus à avancé. Je ne nie pas ma part de responsabilité mais avoue que tu ne fais rien non plus pour surmonter ta peur d’un autre échec. Et pour ta gouverne, si je te dis d’oublier, c’est pour ton bien sinon, tu risques de finir comme moi et crois-moi, il faut bien plus de courage pour tirer un trait sur un passé douloureux que pour attiser le souvenir du passé. Parce que si tu me connaissais Thomas, si tu connaissais mon passé, tu serais resté loin de moi et surtout, tu verrais qu’on a plus de points communs que tu ne l’imagines. La chance que tu as toi, c’est que j’accepte de répondre à tes questions parce que tout le monde ne le fait pas et aussi que depuis 2 ans je t’ai lâché la grappe alors que j’aurais pus t’enfoncer encore plus mais que je ne l’ai pas fait.
Je ne savais pas quand ni comment mais je m’étais retrouvée debout dans la cabine, à faire les cent pas avant de frapper l’acier recouvrant les murs avec mon poing tant j’avais besoin d’évacuer la colère que je ressentais à mon égard mais aussi à l’égard de ceux qui m’avaient façonné.

©RubyMoon

Pourquoi est-ce qu'il lui parlait , est-ce qu'il lui adressait la parole ? C'était tout simple, pour s'occuper l'esprit, car à ce moment même, le silence était bien plus angoissant que la présence de la jeune femme. Il essayait d'être franc, d'être clair, même si cela lui faisait mal, mais comme à son habitude, peut-être est-ce qu'il se montrait trop gentil et trop sensible. Écoutant la réponse de la jeune femme, il finit par hausser les épaules Ce n'est pas du tout mon genre Theo, d'inventer des rumeurs, ou autres. Et à quoi bon, hein ? Il se tut quelques secondes légèrement estomaqué par ce que la demoiselle lui disait J'ai consciemment fait le choix de te laisser me pourrir la vie ? Mais tu t'entends ?! Tu savais très bien que je t'aimais, et t'en as allègrement profité, tout comme tu savais que je n'allais pas répliquer parce que ce n'était pas mon genre. Si c'était le risque qui t'amusait tu aurais choisi quelqu'un d'autres. J'étais trop inoffensif pour me défendre. D'ailleurs, il l'était toujours un peu, il fallait voir les réponses qu'il était en train de fournir ! Il eut ensuite un léger rire sarcastique et ne tarda pas à répondre Il faut vraiment que tu te fasses soigner pour dire des choses comme ça ! Sérieusement, qu'est-ce que ça peut t'apporter la vengeance hein ?! De t'en prendre à des personnes qui ne t'ont rien fait ? Tu sais que si tu te sens un peu perturbée il y a peut-être des médicaments qui aideront à ce que tu te sentes mieux ! Oui, comme seule parade, il avait réussi à dire cela, autant dire que ce n'était pas encore gagné ! En fait tout était en train de s'entremêlait dans la tête du plus jeune, il ne savait plus de quelle façon lui répondre pour lui faire entendre raison, il ne savait plus à quel saint se vouer pour lui montrer à quel point ce qu'elle avait fait été grave. Thomas avait l'impression qu'elle ne mesurait toujours pas l'importance de ses actes, du mal qu'elle avait pu faire. Le pire c'était de savoir qu'elle pourrait blesser une autre personne innocente et que cette fois-ci, cela serait peut-être mortel, sans point de retour. C'est vrai que cela fait deux ans que tu n'as rien sorti, mais là c'est peut-être l'occasion... Je t'aurais bien "je te fais confiance", mais vu que je ne te fais pas confiance, mieux vaut que je me taise !

Finalement après un court temps de silence, Thomas lui avait posé LA question et ne comprit pas réellement sa réponse. Pourquoi être aussi vague ? Pourquoi est-ce qu'elle ne voulait pas lui dire la vérité, entièrement, sans tabou. Pourquoi ?! C'était déjà assez difficile à vivre au quotidien, sans qu'en plus, elle en rajoute une couche en lui donnant quelque chose qui ressemblait plus à une énigme qu'autre chose ! Une nouvelle fois, lorsqu'elle reprit la parole il fut totalement sidéré. Les mecs étaient tous les mêmes ?! Hein ?! Mais c'était quoi cette généralisation débile. C'est toi qui parle de démolir le coeur des femmes ? Tu m'as fait à quoi ton avis ?! Mais putain je t'aimais, je crevais d'amour pour toi... Tu le comprends ça ?! T'étais la première personne avec qui je ressentais ça, et t'as tout gâché juste pour te venger d'un autre type, alors que je suis à peu près certain que si tu m'avais donné ma chance, j'aurais pu te rendre heureuse... Pourquoi est-ce qu'il n'aurait pas pu ? Après tout il était gentil, il était serviable, attentif... alors oui, comme tout le monde il avait des défauts, il était peut-être trop naïf, un peu gauche pas moment mais cela n'aurait rien changé sur le fait qu'ils auraient pu être heureux. Thomas comprenait là qu'ils ne se comprendraient jamais, qu'ils étaient trop têtus l'un et l'autre, qu'ils étaient trop penchés sur leur propre vécu, sur leur propre point de vue et qu'ils n'étaient pas prêt à faire un pas un avant pour comprendre leur interlocuteur actuel. Baissant les yeux au regard de Theo, il ne tarda pas à reprendre dés qu'elle se fut tût. J'avais seize ans. J'étais amoureux et je pense que tu dois savoir à quel ça rend stupide et aveugle. Je te trouvais parfaite, j'ai bien été con à ce moment-là. Il se tut quelques secondes avant de continuer cette soirée, j'en ai rêvé pendant une putain de semaine, et toi, la seule chose qui a réellement compté pour toi, c'est que l'on couche ensemble et tu n'as même pas pris en compte le fait que j'étais mal et que je ne voulais pas. Le fait est que tu es qu'une salope opportuniste et égocentrique. Tu ne penses qu'à toi, qu'à ta petite personne, le reste du monde tu t'en fouts complètement. Tu sais comment ça s'appelle un acte non consenti, hein ? Et bien c'est comme ça je l'ai vécu. Charmante première fois n'est-ce pas... quant à la suite, ça se passe également de commentaires. A nouveau il se tut quelques instants le temps de reprendre sa respiration et de continuer Je te rappelle que je suis un être humain et que je peux aussi avoir des sentiments, des ressentis, je ne suis pas un punching ball, parce que je suis plus jeune, plus faible, ou que sais-je encore. De nouveau le jeune homme essuya les larmes qui continuaient de couler rageusement, et ce n'est pas avec le dernier monologue que son état s'arrangea, bien au contraire ! C'est vrai, elle avait raison, ce n'était qu'en partie de sa faute s'il n'avait pas eu de relations avec quelqu'un depuis quatre ans. En même temps, vu les choses que tu as faits courir sur moi, je ne vois pas comment une fille aurait bien voulu sortir avec moi. Comme si, comme si le fait que j'avais déjà au moins deux ans de moins que la plupart des étudiants n'était déjà pas assez difficile à surmonter ! Le jeune homme ne préféra pas reprendre sur la suite et la regarda simplement tourner et frapper l'acier. Il se contre fichait de ce qu'elle pouvait avoir en commun avec lui... Tu dis que l'on a des points en communs, mais s'il t'est plus ou moins arrivé la même chose que moi, comme tu le sous entends plus ou moins... si on se ressemblait tant, j'aurais agi de la même façon que toi. Tous les jours des garçons brisent le cœur des filles et vice versa, mais ce n'est pas pour autant que tout le monde se montre méchant, manipulateur et sans cœur.

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Pourquoi avait-il fallu que je prenne cet ascenseur au lieu de prendre les escaliers ? Bon d’accord, j’en aurais surement souffert un peu d’avoir descendu tant de marche mais au moins, je n’aurais pas été coincé avec Thomas et surtout je ne serais pas en train de répondre à ses questions même si je comprenais qu’il ait envie de savoir pourquoi tout ceci était arrivé.
Alors qu’il me disait que ce n’était pas son genre de lancer des rumeurs, je lâchais un soupir pendant les quelques secondes de silence qu’il avait laissé s’installé puis je l’écoutais de nouveau me parler de l’amour qu’il avait ressenti pour moi. Il commençait à légèrement m’énerver avec ses radotages et quand enfin il me laissa en placer une, je répliquais aussitôt.
- Ecoute-moi bien Avery, si tu m’aimais vraiment, tu aurais su qu’il fallait te tenir éloigné de moi parce que la stabilité d’un couple, c’est pas pour moi. L’amour, je n’y crois plus, ça n’existe pas les « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Ensuite, oui tu m’as peut-être consciemment laissé le champ libre pour te pourrir la vie en ne répliquant pas. Désolée de te le dire mais dans la vie c’est marche ou crève, sans vouloir te rappeler que tu as voulu en finir. En faisant profil bas, tu m’as laissé la possibilité de te détruire un peu plus chaque jour. Je l’admets, je n’aurais pas dû mais je ne peux pas revenir en arrière pour réparer mes fautes alors lâche-moi la grappe. Je regardais Thomas d’un regard noir avant d’appuyer mon front sur ma main avant de reprendre. Et pour ta gouverne, me venger me permettra de me sentir mieux mais tu ne peux pas comprendre parce que tu n’es pas à ma place. Quoi que, avoue que tu aurais aimé que quelqu’un me fasse subir le même sort que je t’ai fait subir ou je ne sais quoi. Seulement voilà, je suis passé par là avant toi et j’ai peut-être plus de blessures en moi que tu ne peux l’imaginer. Je te l’ai dit, tu es tombé amoureux d’une façade sans chercher à me connaitre. Tout ce que tu voyais de moi c’était une fille populaire et bien roulée et c’est tout. Tout ce que je lui avais dit était vrai, il ne me connaissait pas parce que je ne laissais personne me connaitre aussi profondément. En vérité, la seule personne qui me connaissait mieux que moi-même, c’était Chris. Si seulement il avait été dire à Thomas de se tenir éloigné de moi tout cela ne serait pas arrivé.

Le silence qui s’était installé avait été le bienvenu mais il avait fallu que Thomas le rompe en me demandant pourquoi je lui avais fait ça. Ma dernière réponse avait été plus explicite et plus personnelle, lui ayant dévoilé à demi mot que je savais ce que ça faisait d’avoir été détruit par quelqu’un qu’on aimait. Je l’écoutais me dire qu’il était certain qu’il aurait pus me rendre heureuse. Un rire sarcastique s’échappa de ma gorge. J’aurais bien posé ma main sur sa joue pour lui dire qu’il était gentil de dire ça mais ça aurait été mal vu alors je restais à ma place pendant qu’il m’exposait son point de vu. Peu avant, en colère contre lui mais surtout contre moi, j’avais frappé le mure de la cabine avec mon poing et je commençais à en ressentir la douleur, ce qui n’allait pas arranger mon humeur.
- Je sais que c’est ce que je t’ai fait aussi mais je te l’ai dit, je ne peux pas revenir en arrière pour réparer mes erreurs. Et puis merde, tu crois vraiment que tu aurais pus me rendre heureuse ? Mais ouvre les yeux un peu, je ne suis pas destinée à connaitre le bonheur. Des larmes emplirent mon champs de vision tant j’étais convaincue de ce que je disais. Le bonheur, l’amour, ce n’était pas des choses pour moi, je n’étais pas faite pour les sentiments heureux. J’admets que tu étais attendrissant mais si toi tu es persuadé que tu aurais pus me rendre heureuse, à quoi bon si c’était pour que moi je te rende malheureux. Je n’aurais jamais pu te rendre heureux et je ne pourrais jamais rendre heureux un homme. C’est comme ça, je fais avec. J’essuyais mes larmes avec le dos de ma main que je n’avais pas frappé au mur. Cette conversation avec Thomas avait fait remonter trop de souvenirs en moi et je n’arrivais plus à démêler les sentiments qui m’animaient. Tout se mélangeait dans mon esprit.
Quand j’eue réussi à me calmer un peu, je pris une grande respiration avant de lui révéler la raison de mon attitude envers lui. Peut-être que s’il savait qui je suis, il arriverait mieux à comprendre comment j’ai pus déraper aussi loin.
- Je sais que tu ne me crois pas quand je dis savoir ce que je ressens ce que tu ressens envers moi mais c’est vrai. Après que mon père nous ait abandonné, ma mère revenait souvent avec un mec juste pour la nuit ou parfois pour quelques jours mais jamais très longtemps. Pour moi, c’était normal même si je ne comprenais pas pourquoi ma mère agissait ainsi. Ce n’est que plus tard que j’ai compris. J’avais 15 ans quand je suis tombée amoureuse. A la différence de toi, je ne l’ai pas aimé au premier regard, non, ça a été plus subtil. Il était gentil avec moi, me disait que j’étais belle. Tous les jours, il faisait en sorte que je tombe amoureuse de lui et il a réussi. Quand je lui ai annoncé que j’avais des sentiments pour lui, lui et ses amis se sont bien marré avant de hurler que jamais il ne pourrait aimer quelqu’un comme moi, que je n’étais qu’une fille d’Averlow alors qu’eux, ils étaient de Welaway. De nouveau, les larmes brouillèrent mon champs de vision mais je ne tentais pas de les refouler, ça ne servait à rien. Ce jour-là, j’ai compris ma mère. Elle avait souffert d’avoir eu le cœur brisé par mon père et ne voulait plus souffrir. J’ai décidé de faire comme elle, de tracer un trait sur l’amour mais j’ai aussi décidé de me venger de ces personnes qui avaient joué avec mes sentiments. Au départ, c’était clair dans mon esprit, j’allais les faire souffrir eux mais comme je te l’ai dit un peu plus tôt, je me suis perdue en route. Sans le vouloir, j’ai agit comme eux. Mon coté sombre avait pris le dessus et je ne m’en étais pas rendu compte. Il a fallu que Chris débarque chez moi pour me dire que tu avais voulu en finir avec la vie à cause de moi pour que je me rende compte de mes erreurs. Je reniflais un bon coup avant de prendre une longue inspiration que je relâchais doucement puis je tournais mon regard vers Thomas. Je ne t’ai pas raconté mon histoire pour que tu me pardonnes ni que tu me comprennes, je sais que c’est impossible. Je veux juste que tu saches que malgré ce que tu pourrais penser, je m’en veux parce que tu étais à peine plus âgé que moi et que je n’ai pas su voir que tu étais aussi plus fragile que je ne l’étais. Tu vois, quand je disais que tu avais de la chance que je réponde à tes questions, c’est parce que de cette manière, tu peux essayer de comprendre et aussi parce que tu as appris que je m’en voulais d’avoir été assez conne pour te faire du mal. Moi, je ne sais même pas s’il éprouve des remords mais de ce que je sais, ce n’est pas le cas. Moi, j’ai au moins la chance d’avoir un véritable ami qui m’a ouvert les yeux sur ce que j’étais devenue et même si je n’ai pas fait une croix sur mes désirs de vengeance, je sais, enfin tout du moins j’espère, que tu seras ma première mais aussi ma dernière victime innocente.
Je ne lui demandais pas pardon. Je lui avais juste exposé ce que j’étais.

©RubyMoon

Oui, il parlait beaucoup et cela lui faisait même du bien de tout lui dire comme ça. De sortir tout ce qu'il avait pu ressentir pour elle pour qu'elle comprenne à quel point elle avait été horrible avec lui. Le problème c'est que la réponse de la jeune femme n'était pas du tout celle qu'il attendait. Theo était dure, très dure dans ses dires, et peut-être un peu injuste par moment bien que le fond était totalement véridique. Le jeune homme déglutit assez difficilement avant de lui répliquer ce n'est pas la peine de me parler comme ça, j'essaye de te faire comprendre mon point de vue, de te dire à quel je te trouvais fantastique à l'époque. Tu crois vraiment qu'à l'époque je pouvais savoir ça, que j'aurais pu deviner que la stabilité d'un couple n'était pas fait pour toi ? Et quand même bien, toi, tu n'aurais pas pu simplement me dire cela plutôt que d'agir comme tu l'as fait ?! On ne se comprendra certainement jamais, mais je trouve que c'est le minimum de la décente d’expliquer les faits tels qu'ils sont plutôt que de poignarder les gens par derrière ! Il essayait d'être calme mais c'était dur, très dur même ! Si les gens comme toi, égoïste et imbu d'eux mêmes cessaient de penser que c'est marche ou crève dans la vie, et qu'ils aidaient un peu plus leur prochain.. peut-être que le monde irait mieux et serait moins individualiste ! C'était certainement assez utopiste ce qu'il venait de dire et pourtant c'était la vérité ! Il était mer, très amer même qu'elle sous entende qu'il avait laissé la possibilité de lui faire du mal... Qu'est-ce qu'elle qu'il voulait qu'il fasse ? Qu'il agisse comme elle, qu'il fasse souffrir des personnes qui n'avaient rien à voir ? Et puis, avec ce qu'elle avait dit, il, était quand même devenu pendant un certain la risée de certains élèves, d'autres l'avaient pris plus en pitié qu'autre chose; bref pas de réactions qui auraient réellement pu être salvatrices. Levant les yeux au ciel, Thomas ne tarda pas à reprendre. Tu veux que je te lâche ? Tu veux éviter de parler de tout cela avait que tu as pourri ma vie, mais putain Theo réveille-toi un peu ! Tu n'es pas le centre du monde. Je ne ferais pas tout ce que tu diras juste parce que tu n'as pas envie de m'entendre ! Elle l'avait mis assez en colère pour que sa langue se délie, pour ce qu'il avait retenu ces quatre dernières années sorte de manière plus ou moins confuse... Thomas leva ensuite les yeux au ciel, lorsqu'elle lui dit que la vengeance lui permettait de se sentir mieux. Elle savait décidément besoin d'un bon psy et d'un suivi ! Avec cette mentalité, elle risquait de faire de nouveaux dégâts, c'était sûr et certain, et tout ça pour quoi.... pour que madame se sente un peu mieux ! Whoaw ! La belle affaire. C'est quand même fou comment elle pouvait être débile parfois ! J'espère que tu t'es sentie bien quand tu t'es vengée sur moi... Et non, bien sûr non je n'aurais pas aimé que quelqu'un te fasse subir, contrairement à toi. Je vois que tu es aussi en boucle que moi sur ton passé, sauf que toi tu choisis sciemment de pourrir la vie de pauvres gars qui n'ont rien fait, tandis que moi je pourris la mienne. Il se tut quelques secondes avant de continuer C'est vrai, peut-être que je suis tombée amoureux d'une façade, mais je regrette amèrement maintenant, et c'est également ce qui caractérise les crushs d'ados non ?! Car oui, je te rappelle que j'avais deux ans de toi et qu'à 16-18 ans cette différence d'âge peut se faire nettement plus ressentir que maintenant ? Alors oui, je suis certainement en parti fautif de ce qui m'est arrivé mais quoiqu'il en soit c'est quand même toi la principale investigatrice !

Il y avait eu un silence, puis de nouvelles questions avaient fusé. Il tenta de lui montrer -en vain- que tous les garçons n'étaient pas des salauds, que lui, il aurait pu la rendre heureuse si elle lui avait laissé une chance, mais ça l'a fit seulement rire. Déception. Mais arrête un peu de faire ta fille brimée. Bien sûr que tu si, tu pourrais connaître le bonheur si jamais tu laissais quelqu'un te prouver qu'il en vaut la peine ! L'hôpital qui se fout de la charité vu les relations qu'il a eu depuis des mois ? peut-être bien, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Elle pleurait peut-être mais il ne comptait pas se laisser attendrir; non, il avait déjà trop pâti des "états d'âme" de la demoiselle. Haussant un sourcil lorsqu'elle reprit la parole notamment en lui disant qu'il était attendrissant il ne sut pas quoi répondre. Là, elle l'avait pris au dépourvu, alors il préféra se taire sur ce bout de conversation. Theoxane lui avait ensuite expliqué pourquoi elle avait ainsi envers lui et il avait l’impression d'avoir du mal à tout saisir. Au moins t'as eu de la chance d'avoir une mère, même si elle n'était peut-être pas la meilleure … Mes parents sont morts, quatre de mes frères et sœurs aussi... Mes deux frères aînés ont tout fait pour me garder, enfin moi et mon autre sœur... mais ils ne se sont jamais réellement occupés de nous, alors c'est elle qui a du plus ou moins m'élever alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Désolé de ne pas pleurer sur ton coup du sort... Il ne voulait pas être méchant mais tout ce qu'elle lui expliquait pour lui n'était pas argument recevable pour ce qu'elle avait fait. Ce type était un con, mais tout le monde n'est pas comme lui... Pour la suite, il ne savait que dire, elle avait l'air de regretter ce qu'elle lui avait fait, mais ce n'était pas suffisant. Enfin, qu'elle ait comprit ses erreurs était quand même un point non négligeable ! Je ne pourrais pas te pardonner, ni comprendre, c'est vrai, ce mec était qu'un con fini, mais je maintiens que cela n'explique pas tous tes actes. Le jeune s'était un peu plus recroquevillé sur lu-même après ses dires, visiblement mal. Peut-être à cause de la discussion, ou bien de l’enfermement, qui sait ?! C'est sûr.. j'ai beaucoup de chance Theo. Il releva de nouveau le visage vers celui de la jeune femme, cette fois-ci, il était trempé de larmes. Il n'arrivait plus à se contenir, c'était trop dur, beaucoup trop dur... et comme si ce n'était pas suffisant, la crise d’angoisse rôdait à un tel point qu'il était pris de légers tremblements? Il voulait sortir. Il avait besoin de sortir.

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Le problème dans la conversation que j’avais avec Thomas, c’était que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir écouter vraiment ce que l’autre disait. Pour ma part, ce que je voulais, c’était qu’il comprenne que même avec les meilleurs intentions du monde, lui et moi ça avait été et ça sera toujours impossible, même si je sais que maintenant, ses sentiments pour moi ont changés et heureusement.
- Si j’ai bien compris, moi il faut que je comprenne ton point de vue mais l’inverse n’est pas réciproque c’est ça ? Je peux comprendre que tu me trouvais fantastique à l’époque, parce que c’est l’image que je donne de moi mais est-ce que tu saisis que je ne suis pas celle que je prétends être ? La discussion semblait stérile, chacun étant enfermé dans ses convictions. Lui pensait que j’avais tous les tords et moi, je pensais qu’il en avait aussi. Après tout, il parait que quand on aime quelqu’un, on essaie de la connaitre mais c’est vrai que souvent, on est déçu par ce qu’on découvre sur l’être aimé. Néanmoins, il aurait été préférable que Thomas découvre autrement qui j’étais réellement. En ce qui concerne ta vision de moi, crois-tu vraiment que vouloir devenir médecin est égoïste ? Je suis une garce, je n’hésite pas à manipuler mon monde puisqu’en publique, je suis perçu comme douce, gentille et fantastique mais l’égoïsme et l’égocentrisme ne font pas partie de mes défauts. Si tel était le cas, penses-tu que je t’écouterais parler de toi ? Je regardais Thomas avec un demi-sourire sur les lèvres avant de reprendre. Je ne suis pas parfaite, la perfection n’existe pas mais cela ne veut pas dire que je ne me préoccupe que de moi. Me traiter d’égoïste, c’est comme si je te traitais de marginal parce que tu n’as pas ou peu d’amis. Tu vois ce que je veux dire ? J’avais fait exprès de parler de marginalité parce qu’un marginal, se mettait en marge de la société volontairement et beaucoup de monde pouvait peut-être percevoir le jeune Avery comme tel alors qu’ils savaient pas la vérité. Thomas était différent des autres étudiants car 2 ans plus avancé que la plupart et aussi parce qu’il semblait plus timide et réservé mais cela ne faisait pas de lui un marginal pour autant.

- Ca suffit Thomas tu arrêtes maintenant. Tu n’as pas compris que ce n’est pas moi qui souffre le plus de cette conversation mais toi ? Tu veux des réponses et je t’en donne mais je sais aussi que tu n’es pas prêt à tout entendre. Tout ce que je t’ai raconté sur le pourquoi je t’ai fait du mal, c’était ce que j’estimais que tu pouvais encaisser sans trop en souffrir. Si je pensais être le centre du monde comme tu dis, je ferais tout pour que tu me pardonnes parce que les personnes qui veulent être le centre du monde ressentent le besoin d’être aimé de tout le monde or, ce n’est pas mon cas. Et si je veux que tu me lâches, c’est parce que je n’ai pas toutes les réponses aux questions que tu peux te poser. Je n’ai pas encore assez de recul pour savoir pourquoi exactement je me suis perdue et tu me pousses dans mes derniers retranchements alors ne t’étonne pas que je sois agressive envers toi.
Je pensais qu’il aurait compris qu’il ne pouvait pas trop m’en demander mais il voulait des réponses à ses questions et je ne pouvais l’en blâmer seulement, comme je venais de lui dire, je n’avais pas encore toutes les réponses. Quand il me demanda si je m’étais senti bien après m’être vengée sur lui, j’avais cependant une réponse à lui fournir mais je ne savais pas s’il fallait que je la lui donne sachant qu’elle ne lui plairait surement pas. Après avoir pris une grande inspiration, je laissais mon esprit revenir 4 ans en arrière afin de lui répondre honnêtement.
- Je ne me suis pas vengée sur toi. Je ne sais plus si je te l’ai dit mais je trouvais mignon l’intérêt que tu me portais même si je savais que je n’en étais pas digne. Je crois que ce qui me plaisait c’était que tu n’avais pas l’air de voir en moi une fille facile et c’était gratifiant mais, parce qu’il y a toujours un mais dans ces cas-là, j’étais une garce et je le suis toujours. Comme je te l’ai dit, si je t’avais invité à ma fête, c’était pour te dégouter de moi, pour que tu vois qui j’étais réellement, le reste n’était pas prévu. L’alcool aidant, ce que je trouvais mignon chez toi devenait carrément sexy et c’est pour ça que j’ai voulu coucher avec toi et puisque je t’ai déjà dit qu’ivre je ne supportais qu’on me repousse, je ne t’ai pas écouté. Je parlais calmement, me souvenant plus ou moins bien de ce qu’il s’était passé. Aucune émotion ne transparaissait dans ma voix. Ensuite, mes amis m’ont posés des questions, ils avaient vu que tu n’étais pas sorti en même temps que les autres à la fin alors ils ont devinés. J’aurais pus, non, j’aurais dû enjoliver les choses mais étant une garce, j’ai dit que tu étais le plus mauvais coup que j’avais eu jusque là sans préciser que l’alcool ne nous avait pas aidé. Après, au lieu de m’excuser auprès de toi, j’enfonçais le clou à chaque fois que je te voyais, jusqu’à l’ultime humiliation il y a 2 ans. Ce n’est qu’à ce moment là, quand Chris m’a ouvert les yeux que j’ai compris que tu avais payé pour d’autres. Alors oui, je suis responsable de ce qui t’est arrivé mais au départ, ce n’était pas mon intention. Tu peux me croire ou non mais je suis sincère et oui, je vis dans le passé mais parce que je n’ai pas encore découvert la raison de ce blocage. Toi tu connais la raison de ton blocage, c’est moi en grande partie alors puisque je ne suis rien pour toi maintenant, avance, tu es quelqu’un de bien et je sais que si tu décides d’avancer, tu découvriras des choses que tu pensais impossible.

Lorsque Thomas affirma que je pourrais aussi connaitre le bonheur, je laisse un petit rire sarcastique se faire entendre. Même au pire moment de sa vie, à savoir coincé dans un ascenseur en panne avec moi, il avait l’air de se soucier de moi alors que je n’en valais pas la peine. Puis il me parla de sa vie, enfin de sa famille. C’était étrange, c’était comme si chacun de nous voulait à présent que l’autre nous connaisse davantage alors que bon, Thomas ne me portait pas vraiment dans son cœur et que ça n’allait pas s’arranger.
- Je ne me brime pas, je suis réaliste mais en même temps, je trouve mon bonheur ailleurs alors bon. En ce qui concerne ta famille, je suis désolée, je ne savais pas mais entre ma mère et ta sœur, la meilleure mère est quand même ta sœur. Elle était peut-être trop jeune pour cette responsabilité mais elle a réussi. Elle peut être fière de toi et toi tu peux être fière d’elle. Je souriais plus franchement mais aussi plus tristement à Thomas avant de répondre au fait qu’il ne pourrait ni me pardonner, ni me comprendre. Ca tombe bien, ce n’est pas ce que je te demande et tu maintiens que ça n’explique pas mes actes mais dans ce cas, ce que je t’ai fait n’explique pas ton absence de relation amoureuse. Enfin, d’après ce que tu dis. Je mettais mise à rigoler légèrement parce que je ne voulais pas qu’il prenne mal ce que je venais de lui dire en retournant son argument contre lui.

Quand il releva le visage vers moi, je constatais que la crise n’était pas encore passée et que la discussion qu’on avait eu l’avait surement accentué. Je ne savais pas comment Thomas allait réagir à ce que j’allais faire mais il fallait que je le fasse. Je me rapprochais de lui lentement après avoir sorti un MP3 de mon sac et de chercher la playlist qui conviendrait le mieux puis je lui tendais les écouteurs.
- C’est de la musique de relaxation, ça te permettra de calmer la crise en attendant qu’on sorte de là et c’est toujours mieux qu’un anxiolytique et essaie de prendre de grandes inspirations avec le nez, de bloquer une ou deux seconde et de relâcher tout doucement par la bouche. Je retournais dans mon coin pour laisser de l’espace à Thomas le temps que la crise se calme.

©RubyMoon

Et voilà ! Il avait fallu qu'elle en arrive à cette constatation. Le jeune homme leva les yeux au ciel, ce n'était pas du tout ça ! Il ne voulait pas qu'elle ait cette impression, mais il fallait aussi qu'elle comprenne que cela faisait déjà quatre années que tout cela le rongeait et qu'il était donc moins simple pour lui de faire la part des choses, de l'écouter et de la comprendre ! Se passant rapidement une main dans les cheveux Thomas ne tarda pas à répliquer Je n'ai jamais dis ça Theo ! Et oui je saisis très bien que tu n'étais pas celle que tu prétendais être, tu me prends pour un débile qui ne comprend rien à rien ou quoi ?! Mais oui, je te trouvais parfaite même si ce n'était qu'une façade, t'inquiètes pas maintenant je vois nettement plus tes défauts que le reste. même si elle restait quand même ultra sexy... même si en fait il voyait à présent surtout les défauts de la gente féminine que leurs qualités. Dommage pour lui, mais c'était malheureusement ainsi. Ils continuaient encore et encore de parler, mais au final ils tournaient en ronds et la solution semblait loin d'être trouvée vu qu'ils campaient aussi bien l'un que l'autre sur leur positon. Et puis la demoiselle lui avait demandé s devenir c'était être égoïste. Non, c'est vrai que le problème pris de la sorte elle avait raison, mais Thomas ne comptait pas en démordre aussi facilement ! Il en avait trop baver pour se laisser faire !D'accord, pour ça tu n'es pas égoïste, mais pour le reste, tu ne penses qu'à toi le peu que j'en ai vu. Tu le dis toi-même, tu es une garce, tu manipules les gens, ça en dit long de toi je trouve. Je ne remets pas tes capacités de médecins en doute, loin de là car c'est sûrement le seul aspect positif de ta personne. Je n sais pas comment tu peux te regarder dans le miroir le matin, tu te dis quoi ?! Tu te demandes à qui tu vas pourrir la vie ? Tu te convaincs que tu fais ça pour la bonne cause ?! Mais putain, tout ça ce n'est que des foutaises ! Bon c'est vrai que si elle était aussi égoïste que ça elle n'aurait pas laissé la parole au garçon mais quand même ! Peut-être que tu n'as pas tord en quelque sorte en disant que je suis marginal... c'est peut-être pas si faux que cela. Il haussa les épaules. En fait il n'en savait trop rien, ça n'avait jamais trop évident d'avoir deux ans d'avance sur les autres notamment à partir de la FAC. En effet, à partir de ce moment-là, il y avait de plus en plus de différence d'âge, de mentalité et déjà qu'il était quelqu'un de plutôt réservé ça ne s'était pas arrangé ! De toute manière qu'est-ce qu'il pouvait bien dire d'autres ?! Il ne pouvait pas nier qu'il était spécial, alors autant affirmer qu'il était peut-être un peu marginal, d'une certaine manière.

Il avait tord. Tellement tord sur beaucoup de points mais il ne voulait pas l'admettre, il n'était pas forcément prêt. Pourtant il fallait qu'il lui répondre et surtout sans perdre la face ! Il ne fallait pas qu'il se montre faible une nouvelle fois devant elle. C'était certainement une façon d'agir très stupide, mais là il n'arrivait plus à réfléchir comme il le fallait. A cause d'elle, de tout ce qu'elle lui avouait d'une part mais aussi (et surtout) parce que le confinement dans l'ascenseur le mettait de plus en plus mal à l'aise. Mais de toute façon qu'est-ce que ça peut te faire mes états d'âmes ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire que je souffre ? Bien sûr que oui je veux des réponses, qui n'en voudrait pas ?! Il se tut quelques secondes avant de reprendre Je.. Je... Il n'avait pas réussi à continuer, se passant de nouveau une main nerveusement dans les cheveux. Et bien tu vois... t'as eu tord, je peux pas encaisser, j'suis qu'un gamin puéril, hypersensible qui est pas capable d'encaisser, ça te va comme ça ?! Ouais, j'suis nul, faible et tout ce que tu veux. Oui ! Essuyant de nouveau les larmes qui coulaient sur ses joues il ne tarda pas à reprendre Tu n'as pas encore de recul ?! Après toutes ces années ?! Et tu trouves que c'est une excuse de me dire que c'est normal que tu sois agressive ! Le pire dans tout cela c'est certainement qu'il se sentait couler, qu'il se sentait mal, très mal mais il voulait continuer à savoir, à parler avec Theo... comme si c'était un mal pour un bien... Juste comme si.
La jeune femme avait ensuite expliqué qu'elle ne s'était pas vengée sur lui, juste qu'elle le trouvait mignon ce qui fit sourire Avery pendant un quart de seconde, au moins ça c'était un compliment franc. Encore une fois, il se passa nerveusement une main dans les cheveux, c'était devenu un véritablement tic. Comment j'aurais pu voir en toi la fille facile que tout le connaissait Theo ?! Ah oui en ouvrant un peu plus les yeux peut-être mais ça malheureusement à l'époque il n'avait pas eu cette idée. [/b] Quant à la suite, il lui était beaucoup moins facile d'y répondre Ce n'est pas un argument, je sais pas … tout n'est pas permis pour arriver à ses fins. Quant à la suite, il était clair qu'il avait dû être assez piètre avec elle vu ce qu'elle disait... ce qui lui fit un peu mal au cœur, mais bon, c'était comme ça. Je suis quelqu'un de bien ?! Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Et pour avancer... pour l'instant on sait bien que c'est impossible, mais merci du conseil ! Il avait été légèrement amer mais pas méchant. Il s'était dit qu'il valait mieux ne pas reprendre sur tout le reste... parce qu'au final il ne savait pas quoi dire. Oui, il y a plein de choses que la plus âgée n'aurait pas dû dire, mais elle en avait conscience, alors à quoi bon... A quoi remuer des couteaux dans les plaies... Cela ne ferait pas de rien, il avait eu ses réponses, c'était certainement le plus important non ?!

Peu de temps après, Avery lui affirma qu'elle pourrait connaître le bonheur si elle se laissait un peu aller, si elle y croyait; avant que chacun parle de son "passé" en quelques mots. Au final, il est vrai qu'ils avaient certainement plus de points en communs qu'on pouvait le croire au premier abord. Bien sûr que je suis fier de ma sœur ! Et pas qu'un peu, le premier qui oserait faire du mal à Nelye passerait clairement un mauvais quart d'heure. Peut-être que ma sœur était une meilleure mère que la tienne, mais est-ce que tu as été un deuil de tes parents ?! Est-ce que tu t'es demandé si tu allais être séparé de ta famille, un malheur en cachant souvent un autre. Alors oui, ma sœur est certainement la plus formidable des frangines, mais ça ne fait pas tout.... et je suis navré, pour ta mère. Reniflant, il reprit néanmoins rapidement la parole Je... oui bon, il s’embrouillait certainement lui-même et se contredisait et finalement il ne savait plus quoi dire, alors il choisit de se taire.

En quelque sortes, mal lui en pris car bientôt sa crise d'angoisse s'accentua et cette fois-ci il ne pouvait plus se contrôler, et plus les secondes passeraient plus la situation empirerait. Il vit bien que Theo s'était approchée de lui, mais il ne fit aucun geste pour la repousser bien que cette envie lui brûlait les tripes. Il n'en avait pas la force, ni le courage... Elle lui tendit alors des écouteurs tout en lui expliquant ce qu'elle faisait. Il mit une bonne dizaine de secondes à ls saisir, il avait hésité mais finalement le plus sage était quand même d'accepter son aide. Merci lui glissa t-il doucement avant de mettre les écouteurs et la playlist en marche tout en inspirant/expirant doucement. Les larmes continuaient toujours de couler sur ses joues, les tremblements étaient toujours présents mais sa respiration était plus apaisée... et soudain il eut l'impression d'entendre des bruits dans les couloirs comme si un groupe d'étudiants (ou d'éléphants vu le vacarme fait) venait de débarquer. Il se mit rapidement sur ses pieds et vint frapper contre la parole en leur hurlant d'aller chercher quelqu'un parce qu'ils étaient coincés... maintenant il fallait espérer que les autres les aient entendu et daignent bien aller chercher de l'aide. Se tournant vers Theoxane, il lui demanda Tu penses qu'ils ont en pour longtemps à nous faire sortir ?!

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

J’espérais que l’ascenseur allait bientôt repartir parce que la conversation tournait en rond et que lui comme moi commencions à nous énerver. Plus la conversation avançait et moins on se comprenait. Je finissais par me dire que j’aurais dû prendre les escaliers même si ça devait réveiller ma douleur.
Alléluia, il a compris. Et certes, tu n’as pas ouvertement dit que la compréhension devait se faire à sens unique mais c’est comme ça que je l’ai compris. Tu crois vraiment que je ne pense qu’à moi Thomas ? Etre une garce manipulatrice ne veut pas dire que je ne pense qu’à moi. Si j’ai décidé de me venger, c’était peut-être pour moi que je l’ai fait au début mais maintenant, je ne suis plus la seule à qui je pense en voulant me venger. Et en ce qui te concerne, tu n’es pas un marginal. De ce que j’ai pus voir et d’après ce que je vois encore, tu es timide et réservé mais ça ne fait pas de toi un marginal. Je soupirais profondément avant de poser mon front contre mes genoux qui étaient repliés contre ma poitrine.

Le malaise ne faisait que s’accroitre entre nous et bien que j’étais résolue à rester vague sur ce qu’il s’était passé entre nous il y a 4 ans, Thomas voulait des réponses toujours plus de réponse. J’arrivais quand même à taire certaines choses mais il y avait quand même eu le plus important. Malgré tout ça, il m’en redemandait seulement je n’avais moi-même pas toutes les réponses.
- C’est bon t’as fini là ? Qu’est-ce qui te permet de dire que je me fiche de tes états d’âmes ? Tu sais ce que je pense maintenant ? C’est nouveau ça. Tu crois que c’est une partie de plaisir pour moi de te répondre ? Tu crois que ça m’amuse de revenir sur mon passé ? La réponse est non Thomas, ça ne m’amuse pas du tout. Maintenant, si tu veux que je sois crue avec toi, je le serais, peut importe les conséquences pour toi mais attention à ne pas tout me mettre sur le dos après. Bordel, je fais des efforts là et toi, tout ce que tu remarques, enfin tout ce que tu crois remarquer, c’est que je te rabaisse. Tout ce que tu as dit sur le fait que je te trouve puéril, hypersensible, incapable d’encaisser, sur ta nullité et ta faiblesse, c’est toi qui le pense, pas moi alors n’inverse pas les rôles. Si je te ménage, c’est tout simplement parce que je sais, parce que je suis des cours de médecine, qu’il y a une limite à ce que peux entendre des personnes d’un seul tonneau. Et je sais aussi que tu as atteint cette limite depuis bien longtemps. Il faut que tu apprennes à être patient avec toi-même. Des réponses je t’en donnerais mais plus aujourd’hui, tu en as trop entendu et ajouté à ta claustrophobie, c’est pas bon. Je regardais Thomas en secouant légèrement la tête avant de reprendre plus calmement. Je n’ai jamais pensé que tu étais puéril et tout ce que tu as dit sur toi. Tu serais surpris de ce que je pense de toi mais là n’est pas le sujet. Ensuite, oui, je n’ai pas encore le recul nécessaire pour répondre à toute tes questions parce que moi aussi je m’interroge sur les raisons de mon dérapage. Tu peux penser ce que tu veux de moi, je m’en fiche mais la vérité est là, tu n’es pas le seul à te poser des questions sur ce qu’il s’est passé il y a 4 ans et il y a 2 ans. J’étais sincère, pas de faux semblant dans ce huit-clos. Les réponses qu’il attendait de moi étaient bien souvent incertaines et plutôt que de lui donner des réponses incomplètes, je préférais me taire pour son bien, mais aussi pour le mien.

Quand il me demanda comment il aurait pus savoir que j’étais perçu comme une fille facile me fit sourire. La suite aussi me fit sourire mais plus de tristesse parce que je le voyais décontenancé et déçu quand j’ai dit que j’aurais dû enjoliver les choses.
- Tu veux la vérité sur ta « prestation » ? C’était pas si mal pour une première fois. Bon, je n’ai pas « dépucelé » beaucoup de gars, tu dois surement être le seul même, mais malgré l’alcool et ton refus du début, c’était bien mieux que certains gars avec qui j’ai couché et qui avait plus d’expérience que toi. Il faut que tu prennes confiance en toi avec les filles et dans la vie. Pour ce qui est de savoir que je suis une fille facile, c’est simple, beaucoup se vantaient d’avoir couché avec moi alors tu aurais pus l’avoir entendu. Une dernière chose, je sais que tu es quelqu’un de bien parce que, je ne sais pas comment l’expliquer mais je le vois en toi. J’ai beau être une garce, je sais aussi être honnête et franche. J’avais terminé sur une not d’humour pour détendre un peu l’atmosphère qui était de plus en plus pesante.
La conversation déviant sur les parents, je ne me sentais pas très à l’aise mais je ne dis rien, ce n’était que justice. Thomas avait certainement dû se sentir mal la plupart de la conversation alors je pouvais bien encaisser certaines choses.
- Tu as raison, je ne me suis jamais demandé si j’allais être séparée de ma mère mais je me suis longtemps demandé pourquoi mon père m’avait abandonné. Tes parents ne t’ont pas laissé par choix, mon père si. Je n’ai jamais eu de ses nouvelles en 20 ans, il se fiche complètement de moi et ma mère… Ma mère ne sait pas qui je suis. Elle aussi m’a abandonné quelque part. Je l’aime et l’éducation qu’elle m’a donné est envié par beaucoup mais crois-moi, à 6 ans quand tu demandes comment on fait les bébés, tu t’attends pas à un cours d’éducation sexuelle et quand tu dis à ta mère que tu as ton premier petit-ami, tu ne t’attends pas à ce qu’elle aille te chercher des capotes. Je me mis à rire rien qu’en pensant à ce que j’allais dire, parce qu’il faut l’avouer, pour le coup, c’était assez paradoxale. Ta sœur a agit comme une mère pour toi malgré son âge, ma mère a agit comme une sœur avec moi. Je ne sais pas ce qui est le mieux mais ce qui est sur, c’est que tu as mieux tourné que moi.

Le calme était revenu entre nous et c’était à ce moment là que sa crise d’angoisse s’intensifia. Rapidement, j’avais cherché mon MP3 pour lui faire écouter une playlist de musique calme tout en l’aidant à se calmer. Il commençait à se calmer quand un brouhaha se fit entendre, faisant se lever Thomas pour tambouriner à la porte en hurlant d’aller chercher de l’aide avant de se tourner vers moi pour me demander s’ils en auraient pour longtemps à nous faire sortir.
-Honnêtement, je n’en sais rien mais j’espère que non. Je suis de garde cette nuit en oncologie et le chef de service m’a un peu dans le collimateur alors inutile de te dire qu’au moindre retard de ma part, il préviendra le doyen. Remarque, ça te débarrassera peut-être de moi comme ça.

©RubyMoon

Il fallait vraiment que ce calvaire finisse. Il fallait vraiment que l'un et l'autre se taise avant d'envenimer la situation de façon irrémédiable, avant de dire quelque chose de regrettable et qui ferait tout péter. Thomas avait beau savoir cela, à chaque fois que Theo ouvrait la bouche pour dire un mot ou deux cela avait tendance à l'énerver, à l'angoisser. Et bien je suis désolé de te dire que tu as mal compris. Et oui, je pense sincèrement que tu ne pense pas qu'à toi, du moins les trois quart du temps. Bon d'accord c'était certainement un peu exagéré mais il le pensait vraiment. Thom eut un léger rire sarcastique avant de continuer sur sa lancée Et tu penses à qui en voulant te venger si ce n'est pas qu'à toi ?! Tu te trompes, tous les garçons ne sont pas forcément comme ceux que tu décris... le problème, c'est que moi tu as une obsession que cela... et tu finiras tôt ou tard à refaire du mal à quelqu'un qui ne l'a jamais demandé ! Il se tut tut ensuite quelques secondes avant de reprendre Si tu dis que je ne suis pas un marginal... mais je suis un peu asocial, et un peu paumé parfois non... par rapport aux personnes de mon âge je suis différent, en marge de la société ou du moins de leur point de vue... Non, il n'aimait pas spécialement s'enfoncer tout seul, mais c'était la vérité ou du moins ce qu'il croyait être la vérité. Il était certain que les gens le percevaient de la sorte.

Finalement ils avaient parlés encore et toujours de ce qui c'était passé quatre ans auparavant, et là encore ils étaient loin de se comprendre et Tom demandait encore et encore plus d'informations comme s'il avait besoin de cela pour survivre, comme s'il voulait tout encaisser pour ne plus jamais avoir à lui parler par la suite. Peut-être qu'au final la dernière solution n'était pas la plus mauvaise, et était plutôt véridique. C'est peut-être pas une partie de plaisir pour toi de me répondre mais c'est quand même la moindre des choses que tu puisses faire, alors oui, je sais ce que tu vas dire, je j'ai de la chance que tu répondes à mes questions blablabla.... Mais encore heureux que tu répondes à ce qui me concerne et que cela ne t'amuse pas du tout, il ne manquerait plus que ça, que tu prennes ton pied en me répondant ! Est-ce qu'il y allait fort, il n'en savait rien. La seule chose de certain c'est que les mots sortaient parfois un peu plus vite qu'il ne l'aurait voulu ! Je ne te demande pas d'être crue avec moi...et je ne te mettrais rien sur le dos si tu n'y es pour rien, si c'est de ta faute, t'inquiètes pas que je me gênerais pas pour t'incriminer. Il ne voulait plus se laisser faire, du moins dans les paroles, parce que dans les actes il était encore loin, même très très loin d'être capable de faire volontairement du mal à quelqu'un. Oui, j'ai l'impression que dés que tu ouvres la bouche tu me rabaisses... on se demande d'où cela peut venir hum ?! Alors je suis vraiment navré de ne pas voir tes efforts ! Ironie quand tu nous tiens.... Parce que tu le penses pas ?!... Si tu pensais vraiment ça tu ne dirais pas que tu veux me ménager ! Oui, là il était vraiment à bout, et Theo avait bien raison de le ménager et de faire attention à ses paroles, le problème c'est que le jeune homme était dans un tel état de nerf, mental qu'il ne voyait pas tout ce que la belle brune faisait (ou du moins essayait de faire). Mais je ne veux pas en reparler après. Theo... Je. Il ne savait pas quoi rajouter ou plutôt comment finir sa phrase. Il se passa une main dans les cheveux. Il fallait qu'il arrive à dire le fond de sa pensée, mais... mais rien ne sortait, parce que c'était trop dur. Et tu penses quoi de moi ?! Non, ce n'était pas le sujet mais c'était quand même assez important pour le plus jeune. D'accord... Ce n'était pas la peine qu'il insiste. Elle avait l'air sincère alors bon …

Puisqu'ils parlaient à cœur ouvert, Thomas avait voulu être sincère en lui disant qu'avant il n'avait jamais vu à quel point elle pouvait être perçue pour une fille facile peut-être aussi parce qu'écouter les ragots ça n'avait jamais été son truc... et puis elle avait dit quelque chose sur le moment où ils avaient couché ensemble et visiblement il avait été nul... Néanmoins Theo avait finalement repris la parole et lui que finalement non, il n'avait pas été si mauvais que ça. Et ce genre de choses faisaient plaisir à entendre, à un tel point qu'il sortit même un petit Merci tout en tentant de cacher vainement ses jours qui avaient légèrement rosi. Oui, bien sûr que je l'ai entendu, mais je n'y ai jamais réellement fait attention... Il haussa les épaules avant de lui faire un petit sourire quand elle lui dit qu'il était quelqu'un de bien. Oui, sûrement qu'elle avait raison mais malheureusement trop peu de personnes voyaient cet aspect de lui.
Finalement ils parlèrent de leur famille. Bon, il est vrai que sa mère était weird il ne savait pas trop quoi répondre là-dessus, alors simplement il lui dit Ma sœur est partie... quand, enfin j'ai appris qu'elle partait le lendemain que l'on ait couché ensemble, elle est revenue quand.. Il coupa sa phrase, parce que ça lui semblait logique. Il n'en voulait pas à Nelye, c'était normal qu'elle veuille faire sa vie mais il l'avait vraiment vécu comme un abandon. Et au moins, dis-toi que t'es toujours sortie couverte... Il se tut quelques secondes avant de reprendre Je sais que je lui dois tout. ça ne servait à rien d'en rajouter plus, cela voulait tout dire.

Et puis, il avait fini par totalement paniqué, Theo l'avait aidé à se calmer grâce à de la musique, mais le silence fut de courte durée. En effet, du bruhaha dans les couloirs s'était fait entendre et il avait voulu leur signifier leur présence avant de rechercher une sorte de réconfort auprès de la demoiselle... Il avait besoin d'entendre quelque chose de positif... malheureusement, encore une fois elle avait été sincère et lui avait fait comprendre que cela pouvait prendre encore beaucoup de temps. Faisant une nette grimace, il ne tarda pas à répliquer. En même temps, il y aura une preuve que tu étais coincée.. donc t'as pas à t'en faire ! Il était curieux de savoir pourquoi le chef de service l'avait dans le collimateur mais n'osa pas le demander. Avery se rassit finalement par terre se cognant doucement la tête contre la paroi de l’ascenseur... Tu veux pas m'achever là. ? Au moins j'aurais plus l'impression que je vais mourir asphyxié... Est-ce qu'il vannait là ou pas ? En tout cas il avait l'air assez sérieux !

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

La discussion avec Thomas tournait en rond mais chacun espérait faire comprendre à l’autre ce qu’il ressentait. Autant dire qu’il était tant qu’on sorte de là parce que l’ambiance était pesante.
- J’ai peut-être mal compris mais la façon dont tu l’as dit ne m’a pas aidé. Enfin bon, de toute façon, ce que je comprends ou pas t’es surement insignifiant. Et tu peux penser ce que tu veux de moi, je m’en fiche. Je soupirais tant j’avais envie que tout ça s’arrête mais ce n’était pas parce que je voulais quelque chose que ça se réalisait. A qui je pense ? A beaucoup de monde. Tu sais, je ne suis pas la seule fille à qui un mec a brisé le cœur et beaucoup s’en sorte beaucoup moins bien que moi ou que toi. Et oui, ce que ce mec m’a fait m’obsède tout comme ce que je t’ai fait t’obsède. Ensuite, pense de toi ce que tu veux, si tu te vois en marginal et asocial, très bien. Je n’essayais plus de le persuader qu’il n’était pas ce qu’il pensait être. Je commençais à être fatiguée de tourner en rond et je supposais qu’il en était de même pour Thomas.

Je savais au fond de moi qu’il n’était pas bon pour Thomas qu’il en sache autant sur ce qu’il s’était passé dans ma tête il y a 4 ans pour m’en prendre à lui mais je ne pouvais pas ne pas lui répondre. Ca aurait été lui manquer de respect alors je faisais de mon mieux pour ne pas lui en donner plus que ce qu’il pouvait entendre mais ce n’était pas simple et je n’y arrivais pas forcément.
- Oui tu as de la chance que je te réponde, beaucoup ne le ferait pas parce qu’elles ne se sentiraient pas coupable mais ce qui me fait le plus chier, c’est que tu en demandes plus que tu ne peux encaisser et que tu te fais du mal pour rien. D’accord, j’admets que c’est tentant de tout savoir tout de suite pour pouvoir ne plus avoir à faire à moi mais ce n’est pas te rendre service non plus. Je pensais sincèrement que ce n’était pas bon pour lui de tout savoir d’un coup mais bon, je n’allais pas non plus lui refuser des réponses. Il était en droit d’en demander et je me devais de lui répondre si j’avais les réponses. Pour le reste, je laissais couler, je ne répondais plus à ses provocations, à part lui faire du mal, ça ne servait à rien.
Le fait que Thomas voulait savoir ce que je pensais de lui m’étonnait. Lui qui était si sur de savoir ce que je pensais de lui me surprenait vraiment. Je restais interdite un instant avant de me reprendre et de rassembler dans mon esprit toutes les choses que je pensais de lui pour les lui énoncer.
- Je pense que tu es quelqu’un de vraiment gentil, de formidable et aussi de courageux mais que tu te caches de peur de décevoir les autres et aussi d’être déçu par eux. Tu es aussi quelqu’un en qui on peut avoir confiance et qui mérite d’être connu seulement personne ne te donne une chance de te connaitre. Ce que je veux dire c’est que personne ne te permet vraiment de montrer ce que tu vaux et je fais partie de ces personnes. Je prenais une pause dans ma réponse et levais les yeux vers Thomas un court instant. Je ne sais pas si c’est vrai ce que je vais dire maintenant mais j’ai l’impression que l’avis des autres à ton sujet est important pour toi. En tout cas, je suis désolée de ne pas avoir su voir tout ça en toi il y a 4 ans. Si ça avait été le cas, j’aurais surement agit différemment avec toi et peut-être que je t’aurais laissé une chance de peut-être me rendre heureuse mais ça, je n’en suis pas sure. J’avais été des plus honnêtes avec lui, espérant que ça le ferait avancer et lui redonnerait confiance en lui.

La discussion était à cœur ouvert et ça me faisait bizarre mais en même temps, je pensais que cela pourrait être bénéfique pour chacun de nous. En nous parlant ainsi, cela nous permettait de nous poser des questions sur nous et en général, c’était profitable comme remise en question. Grâce à ce huis-clos, je lui avais avoué la vérité sur ce que je pensais de sa performance sexuelle et je voyais que ça lui faisait plaisir. Peut-être même que ça l’avait libéré d’un poids, j’en savais rien. Je ne répondis rien à son merci ni au fait qu’il n’avait jamais prêté attention à ce qu’on disait de moi. Ca prouvait qu’il avait réellement voulu me connaitre et que j’avais agit comme une conne avec lui, ce qui me mettait mal à l’aise. Je ne le montrais pas, j’en avais pas le droit.

En parlant de nos familles, je me rendais compte que sa sœur avait était plus une mère pour lui que la mienne l’avait été pour moi. Peut-être qu’elle aurait dû me mettre plus de limite. Quand il dit qu’au moins j’étais toujours sortie couverte, je ne pouvais qu’acquiescer mais bon, je ne voyais rien à ajouter, surtout que Thomas paniquait de plus en plus alors, je préférais l’aider à se calmer.
En entendant du bruit dans le couloir, Thomas se leva et tambourina à la porte pour leur signaler notre présence. J’espérais que cela avait fonctionné parce qu’on était à bout de sujet de discussion. A moins qu’on se mettait à parler de médecine. J’avais été sincère en lui disant que je ne savais pas si on allait vite sortir de là. Je ne voulais pas lui donner de faux espoir même si cela lui aurait surement fait du bien.
- Crois-moi, il en aura rien à faire de cette preuve mais bon c’est pas grave. Si je me fais virer je trouverais bien autre chose à faire, peut-être actrice de film pour adulte. Je lâchais un rire dépitée pendant que Thomas me demandait de l’achever. Bien sur et après je laisse les autres me lapider. Sérieusement, tu ne vas pas mourir asphyxié, je te rappelle que tu dois encore me pourrir la vie quelques années pour qu’on soit quitte alors interdiction de mourir sauf si tu reviens me hanter après. Dans ce cas, oui, je veux bien t’achever mais avant… Je pris une feuille vierge, un stylo et j’écrivis sur la feuille qu’il s’engageait à venir me hanter si je devait l’achever. … tu me signes cette feuille avec ton sang sinon ça ne marchera pas. Je fis un léger clin d’œil à Thomas en lui tendant la feuille.

©RubyMoon

Le jeune homme releva rapidement les yeux au ciel en entendant le petit discours de la jeune femme. Bien évidemment qu'elle n'était pas la seule fille à qui un mec a brisé le cœur, mais inversement, il y avait aussi énormément de personnes de la gente féminine qui avait fait souffrir des garçons. C'était bien cela que Thom avait du mal à comprendre, que Theo ne voit pas que c'était réciproque, et que tout le monde n'avait heureusement pas agi comme elle. Le soucis c'était de trouver à présent une nouvelle façon de lui expliquer, parce que sincèrement là il n'avait plus du tout d'idées. Se passant une main dans les cheveux il finit par reprendre la parole Bien sûr que ça m'obsède comment tu voudrais qu'il en soir autrement Abby ? Sérieusement je... je ne sais plus comment te dire les choses, mais les filles ne sont pas toujours les pauvres victimes comme tu le sous-entends plus au point, je suis à peu près certains qu'elles brisent autant de cœurs que les hommes peuvent le faire ! Tout le monde ne se venge pas après... Il soupira doucement avant de continuer Tu ne vois peut-être pas les choses comme cela, mais d'un point de vue strictement neutre, je peux t'assurer que c'est le cas; et pour clore le sujet, tu es même pire que ton bourreau parce que tu l'as juste fait avec l'intention de te venger, de nuire à quelqu'un. Il préféra se taire à ce moment-là, ça ne servait à rien de remuer encore et encore le couteau dans la plaie, de tourner en rond. Parce qu'au final depuis le début c'était cela aucun ne voulait démordre de son point de vue et ils répétaient inlassablement les même arguments.

Elle avait répondu à ses questions et essayait de lui dire d'arrêter d'en savoir plus, elle se montrait très certainement de bonne foie, mais lui ne voyait pas le sujet de cette manière là. Bien sûr qu'il était à bout, qu'elle en avait déjà dit plus qu'il ne pouvait en supporter et il le savait mais il avait ce besoin avide de tout comprendre, de tout savoir... mais Theo ne céda pas. Bien sûr ton but premier dans la vie c'est de me rendre service... Mauvaise foie à l'état pur mais il ne s'en rendait même pas compte. Et je suis le garçon le plus chanceux d'Averlow bien entendu... Est-ce que tu es certaine que beaucoup de ne sentiraient pas coupable après une tentative de suicide de la personne qu'elles ont emmerdé pendant deux ans ?! Ces personnes là elles sont soient très connes, désolée de l'expression, soit elles ont un cœur de pierre, ou son totalement insensible. Visiblement tu ne fais pas partie de cette catégorie là. Mais la culpabilité est un sentiment que l'on peut ressentir tellement facile, contrairement à ce que l'on peut croire il n'est pas forcément réservé qu'aux faibles. Alors là il avait complètement pété un plomb et avait fait du hors sujet complet, mais il venait quand même d'admettre que son interlocutrice avait un cœur ce qui était quand même une sorte de grand pas en avant.

Peu de temps après cela, il lui demanda comment elle le trouvait réellement, comment elle le percevait vu que visiblement elle ne le voyait pas comme un looser. Il fut très étonné (et c'est rien de le dire) d'entendre tous ces qualificatifs plutôt élogieux, même s'il ne comprenait pas trop d'où venait le courageux et comment elle avait pu dire cela. Il n'était pas courageux, il était lâche. Tellement lâche qu'il en avait voulu en finir en voyant une épreuve supplémentaire insurmontable faire face à lui. S'il était si courageux il aurait réussi à reprendre le cours normal d'une vie. Merci dit-il simplement avant de reprendre quelques instant plus tard Bien sûr que c'est important l'avis des autres, parce qu'au final c'est ça qui rend la vie plus ou moins facile. L’heure n'était plus aux cachotteries, il fallait être franc même si les propos du garçon pouvaient paraître assez étranges. Theo avait ensuite continué avec les compliments en expliquant qu'au final, il y a quatre ans il avait été loin d'être mauvais et cela lui enlevait un gros poids des épaules... Le jour où il trouverait enfin quelqu'un, cela voudrait dire qu'il ne serait pas totalement pitoyable et c'était un bon point.
Après une petite crise de panique, le garçon entendit du bruit fans le couloir, il appela à l'aide avant de tenter de trouver du réconfort dans les paroles de Theo... mais cela eut l'effet inverse, à un tel qu'il était à présent persuadé qu'il allait mourir asphyxié et que la demoiselle ferait mieux de le tuer maintenant pour ne pas qu'il souffre. En disant cela il était totalement sérieux... Ca t'irait bien... sans vouloir t'offenser. oui parce que dire à quelqu'un que faire des films pour adultes lui correspondait bien n'était pas forcément très conseillé. Je compte pas te pourrir la vie Theo, je te l'ai déjà dit. Il se sentait mal. Très mal. Avec cette désagréable impression, que l'air manquait, d'avoir chaud terriblement chaud. Il regarda la feuille de son interlocutrice qu'il signa rapidement avec un stylo et non avec son sang avec un très vague sourire sur le visage Je suis sûr que je ne saurai même pas te hanter convenablement... Je ne te ferais même pas peur, enfin j'espère... De nouveaux bruits se firent entendre au niveau du couloir avec un peu de chance leur calvaire était bientôt terminé.

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

Encore une fois, Thomas et moi avions du mal à nous comprendre. Chacun comprenant seulement ce qu’il voulait comprendre. Surement que c’était dû à l’enfermement et à cette discussion stérile qui s’éternisait. Je l’écoutais me dire qu’il n’y avait pas que les femmes qui se faisaient briser le cœur. Je soupirais légèrement avant de lui répondre.
- Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait que les femmes qui souffraient de cœur brisé, j’en ai la preuve devant moi, j’ai seulement dit que je pensais à toutes celles à qui c’était arrivée parce que c’est le cas de figure le plus courant et qu’on en parle le plus, c’est tout. Et puis, je suis une fille, il est donc logique que je ne vois que le mal qu’on fait aux femmes, ça ne veut pas dire que je minimise ce que certaines femmes font aux hommes. Je regardais Thomas avant de continuer de lui répondre en ce qui concernait le fait d’être pire ou non que mon bourreau comme il l’appelait. Parce que lui ne m’a pas fait du mal dans l’intention de me nuire ? Tu ne sais pas tout Thomas mais je peux te dire que ce mec s’est rapproché de moi dans le but de me faire souffrir. Tout ce que je veux, c’est lui rendre la monnaie de sa pièce. Que ça ne te semble pas concevable, ça te regarde. Je ne demandais pas à Thomas de me comprendre, je savais que c’était impossible mais il fallait qu’il accepte que je sois comme ça, une garce avide de vengeance. Peut-être que si je lui expliquais toute l’histoire, il comprendrait mais mon passé ne le regarde pas.

J’avais répondu à ses questions et je souhaitais qu’il arrête de m’en posé mais il n’était pas de cet avis. Il ne se rendait pas compte qu’il s’en demandait trop et bien sur, c’était sur moi que ça retombait. Je levais les yeux au ciel devant son cynisme.
- Non mais tu t’entends parler là ou pas ? Est-ce que tu sais seulement combien de filles auraient arrêté la diffusion de la vidéo qui les rendrait encore plus populaire ? Combien répondrait aux questions de leur victime ? Et puis merde laisse tomber, pense ce que tu veux, ça ne me regarde pas. J’en avais marre de me justifier auprès de Thomas. A part des excuses et des réponses à ses questions, je ne lui devais rien.
J’avais fini par avouer à Thomas qu’il n’avait pas été aussi nul que ce que j’avais prétendu et même que pour une première fois, il surpassait certains mecs plus expérimenté. Ça avait l’air de lui faire plaisir et doucement, j’en étais venue à lui dire ce que je pensais réellement de lui. L’avis des autres comptait beaucoup pour lui mais de mon avis, ce n’était pas une bonne chose.
- A condition que se soit l’avis des bonnes personnes qui compte. L’important ce n’est pas de plaire à tout le monde mais de se plaire avant tout à soit. A moins d’être proche des personnes, leur avis sur toi ne devrait pas compter parce que sinon, tu ne sauras plus qui tu es réellement. cette discussion à cœur ouvert me mettait mal à l’aise. J’avais l’impression de me mettre à nue devant lui et je n’aimais pas ça parce qu’au fond, on ne se connaissait pas et que je doutais qu’il ait vraiment envie de me connaitre après ce que je lui avais fait.

Heureusement, le calvaire semblait arriver à sa fin. Des bruits de pas se firent entendre dans les couloirs et il me semblait en avoir entendu pester contre l’ascenseur qui était en panne. Avec un peu de chance, on allait vite sortir de là.
Alors que je venais de dire à Thomas que je pouvais me reconvertir en actrice pour adulte si jamais je me faisais virer de médecine, celui-ci me disait que ça m’irait bien. Je restais le regarder surprise avant de lui répondre.
- Tu m’étonnes, j’ai déjà la sextape, le reste est une formalité. Sérieusement, ça m’irait peut-être bien mais je suis un électron libre, ce monde ne voudrait pas de moi. J’avais plaisanté au sujet de la sextape. Je n’avais pas vraiment réfléchis en y faisant allusion et je me doutais que j’avais dpu faire ressurgir de mauvais souvenirs dans l’esprit de Thomas.
Pour qu’il évite de sombrer encore plus dans sa claustrophobie, et aussi dû au fait qu’il m’avait achevé, j’avais inscrit sur une feuille un « contrat » qui faisait de lui mon fantôme attitré si jamais je venais à le tuer. Il signa la feuille avant de dire qu’il n’était même pas sur d’arriver à me hanter. Je balayais ses doutes d’un revers de la main.
- Attends, un mort qui revient de voir, c’est flippant alors bien sur que j’aurais peur et puis, si c’est pas le cas bah on discutera. Ou alors tu pourrais changer mes affaires de place, ça c’est flippant. De toute façon comme je ne compte pas d’achever, la question ne se pose pas encore. J’espérais avoir un peu changer les idées de Thomas même si j’étais consciente que pour qu’il se sente mieux, il faudrait qu’il soit à l’air libre. Justement, j’entendis des coups à la porte et je fis signe à Thomas de se taire. Je me rapprochais dans l’espoir d’entendre quelque chose mais les portes de l’ascenseur était bien trop épaisse pour entre autre chose que des bruits frappé dessus.

©RubyMoon

Oui, c'est vrai qu'elle n'avait jamais dit qu'il n'y avait que les femmes qui souffraient de cœur brisé, mais elle parlaient essentiellement d'elles, alors il l'avait pris comme tel. Se passant une main dans les cheveux, il ne tarda pas à répliquer Je pense que c'est surtout parce que vous en parlez plus. Je ne vois pas pourquoi les hommes briseraient plus le cœur des femmes que l'inverse; et ne me sors pas l'argument qu'ils ne pensent qu'à baiser, parce que les filles sont aussi comme ça. Peut-être un peu moins, mais quand même ! Il se tut quelques secondes avant de reprendre Je suis un homme, à ce que je sache, et ce n'est pas pour autant que je vais soutenir envers et contre tout la gente masculine. Ca s'appelle être impartial, ou du moins le plus possible, tu vois de quoi je veux parler ou pas ? Arrogance ? Sarcasme ? Non rien de tout cela, c'était réellement à voir comme une simple déduction, sans de réels sous entendu. C'était dit sans méchanceté. Puis concernant le bourreau de la jeune femme, il haussa les épaules. Si elle disait que l'autre s'était rapproché dans le but de la faire souffrir, il ne pouvait la contredire vu qu'il ne connaissait pas l'histoire ni le mec en question d'ailleurs ! S'il lui mettait la main dessus ça risquait de barder -oupas-. Tu peux lui rendre la monnaie de sa pièce si ça te chante, mais laisse les personnes qui n'ont rien fait loin de cette histoire, parce qu'au final c'est mauvais pour toi, et pour les autres ! Logiquement, il n'est censé il y avoir un seul autre protagoniste à part toi.... Lui. Ca devrait vraiment rester entre vous deux. M'enfin c'est ce que j'en dis... Il soupira doucement parce qu'il avait vraiment du mal avec tout ça. Finalement ils avaient parlé de la mise en ligne de la vidéo et les réponses de la demoiselle lui firent lever les yeux au ciel. Et combien ne l'auraient pas du tout diffusé ? De toute manière, elle aurait été en ligne ma soeur aurait porté plainte. ca il en était certain. Sur ce coup, la jeune femme avait été intelligente ! T'as raison, je ferais mieux de laisser tomber ! Oui parce que là, ils n'avançaient pas bien au contraire ! Alors autant clore ce sujet qui le fatiguait énormément.
La suite fut un peu plus intéressante et glorifiante pour le jeune homme, en effet Theo lui avait appris qu'il n'avait pas été si mauvais que ça, et bientôt elle lui avait donné bons nombres de qualités qu'il ne soupçonnait pas avoir. Haussant les épaules après ce qu'elle dit, il ne tarda pas à répliquer presque au tac au tac C'est vrai, l'avis de tout le monde ne devrait pas compter... Mon but, ce n'est pas de plaire à tout le monde, loin de-là même... et tu as du remarquer que je n'ai pas changé malgré tout ce que l'on a pu dire sur mon compte, il n'en reste pas moins que l'avis des autres est important ! Enfin, je suppose que tu vois ce que je veux dire !

Il y avait eut les bruits Thomas frappant contre la paroi de l'ascenseur pour être que l'on sache qu'il y avait des personnes enfermées. Et sinon oui, il assumait tout à fait le fait de trouver que Theo ferait une bonne actrice X. Néanmoins quand la demoiselle répliqua en rigolant lui se renferma. Elle avait parlé de la sexe tape, et rien que ce mot le faisait sentir assez mal. Se passant une main dans les cheveux il ne sut quoi répondre. Il préféra alors se taire et regardant de nouveau le sol assez fixement. Finalement l'ambiance ne tarda pas à se détendre lorsque la demoiselle parla du contrat, du fait qu'il devrait venir la hanter lorsqu'elle serait morte, bien entendu il avait signé la feuille avant de répliquer à ses dires C'est vrai, tu as raison. Un fantôme c'est effrayant en soit. Alors je pourrais venir te hanter. Je m'assiérai sur ton lit et je te fixerais sans plus bouger. Donc tu ne pourras même plus dormir en paix !! Il rigola légèrement suite à cette connerie, et alors qu'il allait rajouter quelque chose, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin. Sans demander son reste Thomas se leva très rapidement et fonça en dehors de l'appareil maudit en ayant cette agréable impression de revivre, de pouvoir de nouveau respirer. Adossé contre un mur il tentait de reprendre au mieux sa respiration ainsi que son sang froid. Peut-être que les larmes qui avaient coulées sur son visage étaient toujours visible mais il s'en contre fichait, du moins pour l'instant.....

La vie réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaise

La discussion avait déviée sur qui, entre les hommes et les femmes, faisait le plus souffrir l’autre sexe. Thomas exprimait son point de vue et moi le mien. Ils ne différaient pas tant que ça mais il y avait quand même des points sur lesquels je n’étais pas d’accord avec lui.
- Thomas, il n’est pas question de partialité ou non, c’est juste un constat que j’ai fait. Tu vas surement ne pas me croire mais, tu es le seul homme à qui j’ai brisé le cœur, du moins, le seul qui me l’a dit. Peut-être qu’il y en a eu d’autres mais j’ai toujours pris soin de bien choisir les mecs avec qui je couche en général. Tout est clair entre eux et moi, pas de sentiment, juste une nuit de plaisir. A l’inverse, peu d’hommes mettent les choses au clairs quand il drague une nana. Je laissais un soupir sortir avant de continuer. Je ne dis pas que toutes les filles mettent les choses au clair et que tous les garçons ne le font pas. Je dis juste que j’ai constaté que souvent, les filles étaient plus clair que les mecs sur leurs intentions. Rapidement, la discussion mena vers ce que Noah m’avait fait. Je ne l’avais pas mentionné par son prénom, je ne voulais pas lui donner cette importance même si le détruire était toujours mon but. J’écoutais Thomas me dire que je pouvais me venger de lui mais qu’il fallait que je laisse les autres personnes en dehors de ma vendetta.
Je le regardais surprise parce ce qu’il me disait. Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’à l’origine, c’était ce que j’avais prévu mais j’avais fini par déraper et par laisser ma garce prendre le dessus. Je détournais les yeux en soupirant longuement avant d’ouvrir la bouche mal à l’aise.
- C’était ce qui était prévu au début mais je te l’ai déjà dit, je me suis perdue en chemin. C’est con à dire mais ce que je t’ai fait m’a recentré sur mon objectif de départ. Et pour répondre à ta question sur la diffusion de la vidéo, une fille bien, n’aurait jamais filmé ses ébats, et une vraie garce l’aurait diffusé parce que de nos jours, c’est ce qui rend encore plus populaire et célèbre. Et que c’est aussi un bon moyen de se venger. Concernant la sextape, j’avais parlé de généralité, sans me classer dans l’une ou l’autre des catégories puisque je faisais surement partie de la 3è, celle des garces qui finissent par comprendre ce qu’elles sont devenues mais bien trop tard.
J’étais ensuite soulagée d’entendre Thomas dire qu’il allait laisser tomber pour le moment. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. L’atmosphère confinée d’une cabine d’ascenseur en panne n’était pas le lieu idéal pour faire remonter de mauvais souvenirs pour lui. De plus, j’avais fini par lui avouer qu’il n’avait pas été si nul il y a 4 ans avant de parler de ce que je voyais en lui.
- Oui, je vois ce que tu veux dire et tant mieux si tu ne veux pas plaire à tout le monde parce que c’est une chose impossible. Je souriais timidement à Thomas avant de fermer les yeux un instant.

Quelques instants plus tard, du bruit se fit entendre dans les couloirs, nous donnant l’espoir de bientôt sortir d’ici. Thomas étant en pleine crise d’angoisse, je l’avais aidé comme je pouvais avant qu’il me demande de l’achever. J’avais refusé bien sur sauf s’il me promettait de venir me hanter.
- Pas mal mais au bout d’un moment, je finirais par m’y habituer alors il faudra que tu trouves autre chose. Je rigolais légèrement avant de reprendre la parole. Tu pourrais aussi faire peur à mes amants éventuels. Je rigolais plus franchement cette fois tout en imaginant la scène dans ma tête. C’était une mauvaise idée pour lui mais bon, je ne pouvais pas retirer ce que j’avais dit. Par chance, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent à ce moment-là. Thomas sortit le premier pendant que j’allais récupérer mes affaires et pour sortir également à mon tour. Je le trouvais adossé contre un mur. Je passais devant lui pour éviter d’arriver en retard pour ma garde avant de m’arrêter et de faire demi-tour. J’étais consciente que mon comportement était observé mais je m’en fichais.
- Quand tu auras assimilé ce que tu as appris et que tu seras vraiment prêt pour d’autres questions sur ce que je t’ai fait, tu sauras où me trouver. En attendant, arrête de te torturer avec ça, tu vaux bien mieux. J’adressais un dernier sourire timide à Thomas avant de le laisser reprendre ses esprits tranquillement.

©RubyMoon

En même temps généralement les mecs n'aimaient pas forcément exprimer leur sentiment. Thomas était intimement persuadé qu'il y en avait d'autres mais qu'ils avaient beaucoup trop d'orgueils pour l'avouer, parce que oui, c'était quand même une situation assez humiliante (enfin suivant comment cela c'était passé). Néanmoins, il ne répondit rien à cela sachant pertinemment qu'ils allaient de nouveau retourner en rond. Concernant ce qu'elle avait dit après il n'en savait rien... plusieurs dizaines de filles l'avaient dragué quelqu'unes lui avaient clairement dit que c'était juste pour coucher, d'autres rien... quoiqu'il en soit il les avaient toutes repoussées. Je ne peux pas te dire... Peut-être que tu as raison. Sûrement même. Les filles parlaient logiquement plus, et avaient moins de baratin à raconter, elles étaient plus franches.... alors elles étaient certainement plus claires sur leurs intentions. Ils avaient parlé un petit moment et Tom lui avait finalement dit qu'il fallait qu'elle ne blesse que les protagonistes de son histoire de laisser les "innocents" en paix, elle avait l'air surprise et il se doutait de sa réponse mais il avait eu besoin de le signifier quand même ! Écoutant la réponse de la demoiselle, il hocha doucement la tête avant de répliquer J'ai bien compris que tu t'es perdue en chemin, mais maintenant il est encore temps de changer si tu le souhaites vraiment. Quant à la diffusion de la vidéo, si tu l'avais diffusé, ça t'aurait certes rendue plus populaire mais pas forcément dans le bon sens. Tu aurais pu perdre par-là bon nombre d'adeptes. Du moins il l'espérait car c'était quand même quelque chose d’inacceptable et qui impliquaient beaucoup. Il fallait espérer que les gens voient ça... Que ce n'était pas qu'une sexe tape... mais ça ils ne le sauraient jamais ! Bientôt il reprit Je sais bien que c'est une chose impossible de plaire à tout le monde, et heureusement d'un côté sinon... ça étrange, je crois.

Du bruit s'était finalement fait entendre dans le couloir attirant l'attention du jeune, le mettant plus ou moins dans un état second... et étrangement ils avaient fini par parler de Thomas qui allait hanter Theo. Ow. Même si ça n'a pas l'air je suis plein de ressource, je trouverai toujours un moyen de te hanter. Mais là, je n'ai pas vraiment d'idées.... mais c'est vrai que faire peur à tes amants éventuels serait une bonne chose. Tu penses qu'un " Bouh" suffirait ?!
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Thom s'échappa rapidement pour aller respirer l'air "libre". Il s'était adossé à un mur le temps de reprendre un peu de contenance et il ne s'attendait pas du tout à ce que Theo vienne lui parler de nouveau. Néanmoins il acquiesça doucement à ce que dit son "ennemie" Merci... mais tu sais très bien que je n'arrêterai pas d'y penser. C'était dit. La discussion était définitivement close.

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