I'll only stay with you one more night •• Miloë

• date d'inscription : 14/01/2013

Il était un peu plus de vingt heures, quand l'étudiant en médecine arriva enfin chez lui après une très longue journée à l'hôpital. Il salua rapidement tout le monde avant de s'enfermer dans sa chambre et c'est à ce moment-là que son téléphone portable sonna Tom ! Dépêche-toi on va finir par être en retard à la fête ! Pour toute réponse, le jeune homme poussa un petit grognement de mécontentement. Ce n'est pas comme si on nous attendait ! Et, par ailleurs, j'suis pas certain que cela soit une très bonne idée. J'ai rien à faire là-bas... en plus la plage nudiste quoi... Oui, le jeune Avery avait du mal à comprendre pourquoi c'était cet endroit qui avait été choisi pour la fête étudiante. Peut-être parce qu'au final avec l'alcool tout le monde finirait plus ou moins à poil. Ouais, ça devait être quelque chose comme cela. Soupirant doucement, Tom finit par reprendre la parole pour dire à son camarade Vas-y, je te rejoints là-bas peut-être un peu plus tard., l'autre type grogna, lui dit qu'il allait falloir qu'il se sorte le balai du cul et qu'il était vraiment ennuyant comme type, avant de raccrocher. Génial, la soirée commençait bien. Vu qu'il était chez lui, il se laissa tomber comme une masse sur son lit avec la vague envie de se cogner la tête contre un mur. Son "camarade" avait raison, et il le savait que trop bien. Il était peut-être mignon (m'enfin la beauté est purement suggestive), mais niveau relationnel c'était un tel cas que personne ne voudrait jamais de lui, et comme il ne voudrait pas d'une histoire d'un soir... C'était un peu comme un cercle vicieux. Après avoir ruminé pendant la demie-heure qui suivait, il finit par prendre sur lui et s'habilla avec un petit jean bleu foncé légèrement moulant ainsi qu'une petite chemise blanche bien centrée, même s'il ne voulait pas conclure ce n'était pas une raison pour se laisser aller et mal s'habiller ! Non l'apparence était quand même un minimum importante, même si au final Thomas n'y prêtait pas plus attention que cela. Se regardant dans le miroir, il se passa un rapide coup de peigne et sortit de sa chambre. Avant de partir direction la plage, il alla faire un gros câlin aux jumelles, il salua rapidement son beauf ainsi que sa sœur.

Une petite heure plus tard -voire peut-être même deux-, Thomas s'était assis dans un coin tranquille, ou du moins un endroit où il n'y avait pas trop monde. La fête battait son plein, la plupart des personnes dansaient ou parlaient en groupes, certains jeunes étaient en train de se bécoter.... et lui. Lui, il était seul dans son coin, à se bourrer la gueule à coup de punch, de bière et autres cocktails. Il avait entre aperçu Abby et cela l'avait mis dans un état second, pendant une dizaine de minutes il avait lutté contre son envie de pleurer et c'était pour cette raison -entre autre- qu'il s'était éloigné et qu'il buvait beaucoup trop. Pour oublier, comme si l'alcool pouvait le faire aller mieux, pouvait tout arranger. Comme si ces quatre dernières années pouvaient être effacées. Pour que tout cela n'ai plus aucune importance.
Finalement l'étudiant en médecine s'était couché dans le sable et regardait les étoiles tout en écoutant la musique diffusée pour la fête. L'esprit un peu embué il n'avait pas fait attention si quelqu'un s'approchait de lui ou pas. Il était un peu ailleurs, et essayait de s'imaginer un monde légèrement utopique où Abby et lui auraient pu être en couple, ou cette soirée aurait été totalement différente... Cela ne faisait que rouvrir des plaies mal cicatrisées mais c'était plus fort que lui, si au jour d'aujourd'hui il la détestait pendant trop longtemps il avait nourri un amour sans bornes pour elle.
Fermant les yeux pendant quelques instants quelle ne fut pas sa surprise de voir quelqu'un à ses côtés lorsqu'il les rouvrit. Sursautant de manière presque démesurée, il eut un très léger mouvement de recul avant de reprendre la parole Qu'est-ce que tu fais là ?! Question totalement débile, elle était à la fête et était venue se poser-là... ce n'était franchement pas quelque chose d'exceptionnel. Tu- tu – tu- tu me veux quoi ?! continua t-il bégayant péniblement en prime. Ça se voyait au premier abord que le jeune homme était déjà bien sous l'emprise de l'alcool.

• date d'inscription : 28/11/2012

“ you can trust me, trust nobody ”

Après un après-midi shopping comme celui-ci mais surtout avec un temps exemplaire, Miloë était lessivée. La seule chose qu'elle désirait à ce moment précis était de faire une bonne et copieuse sieste. Mais, pour son plus grand malheur, elle n'en avait pas vraiment le temps. En effet, ce soir était prévu, en compagnie de quelques-un de ses amis, une grande fête sur la plage nudiste d'Averlow. C'est très rare que Milo aille à Averlow, sauf pour les soirées auxquelles elle est conviée ; ce qui était le cas. Les bras emplis de sacs en tout genre et de différentes marques, la demoiselle se jeta sur son canapé tellement elle était épuisée. Un long soupire sortit de sa bouche. La jolie Wayan prit son courage à deux mains et, d'un bond, elle se leva laissant tous ses sacs à ses pieds. Elle se dirigea vers sa salle de bain et se fit vite couler un bain chaud avant de se glisser dedans. Même pas le temps d'en profiter, il fallait qu'elle soit partie dans maximum une petite demie-heure. Vive l'économie d'eau... À cette pensée, elle haussa les épaules telle une gamine qui ne pense qu'à elle. Les économies ne sont pas pour aujourd'hui. On n'a juste à regarder les nombreux sacs qui jonchent le sol. D'ailleurs, il fallait qu'elle mette tout cela à laver avant de partir. Miloë n'aime pas vraiment le désordre, vivant très mal la moindre crasse dans son somptueux appartement. Face à son grand dressing, la jeune femme ne savait plus trop où donner de la tête. Mais quelle idée d'acheter autant de fringues ? Le dilemme n'en est que d'avantage compliqué... Comme à son habitude, elle le relèverait, et elle jeta ainsi son dévolu sur un mini short en jean ainsi qu'un top noir ample tombant au dessus de son nombril. Satisfaite, elle chaussa une paire de tropézienne, ne voulant pas montrer à quel point elle est riche juste de par ses vêtements. Enfin parée pour la fête qui se tenait sur une plage nudiste. Elle se regarda dans un des nombreux miroirs et ne se jugea pas trop habillée pour ce genre d'endroit. S'il le fallait, elle finirait en sous-vêtements. Pas vraiment pudique, cette idée ne lui déplaisait pas tant que ça. La jeune femme mit tous ses achats à laver et, munie de ses lunettes de soleil ainsi que de son sac à main, elle sortit sous le coucher du soleil. La nuit commençait à tomber et, le spectacle qui s'offrait à elle était époustouflant.

7:00 pm – Garée devant une maisonnette d'Averlow, la jolie californienne attendait patiemment une amie qu'elle passait prendre au passage. Cette amie en question fut très vite aux côtés de la blondinette dans son beau cabriolet. Le pied sur l’accélérateur, Miloë démarra en trombe. Les cheveux au vent, les deux jeunes femmes blablataient de tout et de rien, surtout de rien en fait. Malgré tout, elles trouvèrent un sujet intéressant. Comme toute fille qui se respecte, elles parlèrent bien évidemment des garçons, et ricanaient comme deux gamines. Elles pouvaient déjà apercevoir la plage au loin, un sourire satisfait se figea sur le doux visage de Milo. Très vite elles furent garées et les pieds dans le sable. Il était un peu froid, mais on pouvait tout de même sentir la chaleur qu'il y avait eu cet après-midi. La soirée promettait d'être douce, bien heureusement elle avait prévu un léger gilet. Et si jamais il se trouvait qu'elle avait froid, elle dénichera bien un garçon prêt à la réchauffer. La soirée se déroulait sans encombrement. L'alcool était au rendez-vous, il coulait d'ailleurs à flot, et certains en avaient largement abusé. Miloë se fichait de quelques-un d'entre eux, sans grande méchanceté, malgré une petite pointe d'amusement dans ses gloussements. La jeune femme était loin d'être ivre, malgré les plusieurs verres qu'elle s'était enquillés presque d'une traite. Avec toute cette foule qui l'entourait, elle avait chaud. Accompagné d'un ami, ils se dirigèrent un peu plus loin, sur du sable, avant de distinguer une silhouette un peu plus loin. Curieux, ils allèrent tous les deux à sa rencontre. L'ami de Miloë prit directement la parole : « Qu'est-ce que tu fais là ? » dit-il sans être sec, plutôt tout à fait amicalement. Très vite, son interlocuteur répondit : « Tu - tu - tu - tu me veux quoi ?! » Face à cette réponse un peu étrange, la jolie blonde haussa un sourcil. Visiblement, il bégayait. Était-ce à cause de l'alcool, avait-il froid ou était-il tout simplement effrayé ? Ne portant aucun intérêt au jeune homme et surtout le voyant en difficulté, l'ami de Miloë battait très vite retraite et s'éloigna, laissant les deux jeunes gens plantés en plein milieu de la plage. Wayan posa un regard doux sur le jeune homme et lui répondit : « Rien de mal ! Je m'appelle Miloë, et à qui ai-je l'honneur de faire face ? » Un sourire suivit cette phrase, comme pour détendre l'atmosphère qui aurait pu exploser à tout moment.

• date d'inscription : 14/01/2013

Il était bien là, seul dans son coin. Il était bien en quelques sortes. Thomas savait qu'il serait mieux qu'il fasse un effort pour se mêler un peu plus à la foule, mais il n'en avait pas envie. C'était bien trop dur pour lui. Il était devenu assez parano et avait souvent l'impression que tout les étudiants savaient, que tous parlaient dans son dos. C'était stupide, il n'était pas le centre du monde, ils avaient d'autres préoccupation que la petite vie de monsieur Avery, mais même en sachant cela, en en ayant conscience, il avait toujours ces désagréables impressions. Verre après verre, son esprit devenait de plus en plus disons brumeux, moins enclin à réfléchir... Alors quand il se rendit compte que quelqu'un se trouvait à côté de lui, et plus précisément une jolie blonde et un autre garçon qu'il ne connaissait absolument pas, l'étudiant eut une réaction assez étrange, il se mit à bégayer avant de lui demander ce qu'ils lui voulaient. C'est vrai quoi, s'il s'était éloigné de la fête c'est qu'il y avait une bonne raison ! Qu'est-ce qu'il y avait de difficile à comprendre là-dedans ? La jolie demoiselle -son ami étant parti entre temps- ne tarda pas à répondre. Thom eut alors un petit rire, plus sarcastique qu'autre chose. Rien de mal ?! Cela ressemblait presque à une mauvaise plaisanterie, comme si elle était là, elle aussi pour se foutre de gueule, ou alors comme si elle venait de faire un pari qu'elle arriverait à l'allumer. Se passant une main dans les cheveux, l'étudiant ne tarda quand même pas à répliquer Thomas. De toute manière cela ne servait à rien de lui mentir, ce n'était qu'un prénom, son prénom. La regardant quelques secondes dans les yeux, il finit par le plonger dans l'horizon tout en se recroquevillant légèrement sur lui-même. Qu'est-ce que tu veux... Il avait bien conscience qu'il avait déjà posé cette question, mais il s'en fichait, d'ailleurs, il rajouta même ... réellement. Pourquoi tu me parles ?! Il se tut quelques secondes, se passa nerveusement une main dans les cheveux avant de souffler Laisse-moi... s'il te plaît.
Il n'était pas très poli, il fallait bien en convenir mais la présence de cette Miloë le mettait mal à l'aise. Il n'avait pas confiance en elle, en même temps il n'avait confiance en personne mis à part en sa sœur et de très rares amis. S'il avait pu, il se serait relevé, il serait parti, il aurait fui. Lâchement certes, mais au moins il n'aurait plus l'impression qu'une sorte de poids pesait sur ses épaules. Il n'avait pas voulu se montrer désagréable, après tout la blondinette ne lui avait rien fait. Au contraire, pour l'instant elle s'était même plutôt montrée polie et gentille, elle ne lui avait pas fait de réflexions déplacées, pleines de sous entendus. Déglutissant doucement, il finit par reporter de nouveau son regard pendant quelques secondes sur Miloë. Dé-Désolé. Ce- Ce n'est pas contre toi. Et voilà que de nouveau il avait du mal à parler ! Elle ne lui avait rien, et il ne lui laisserait pas l'occasion qu'elle ait la possibilité de lui faire du mal, de le briser à nouveau. Thomas savait qu'ainsi il ratait certainement des amitiés précieuses mais il n'en avait que faire. C'était son seul moyen de protection. Oui, c'était la seule façon qu'il avait de se protéger. Il n'en voyait pas d'autres. Toujours plus ou moins recroquevillé, il regardait désormais toujours la demoiselle, espérant qu'elle allait partir, que son discours l'agacerait ou lui ferait assez peur pour qu'il puisse finir la soirée seul, en paix, mais néanmoins (et étrangement) pas trop loin de la fête.

Reprenant une bouteille de bière il ne tarda pas à en boire la moitié d'une traite. Ça pouvait un peu faire penser au Petit Prince, la scène où le buveur disait qu'il "buvait pour oublier". Oui, tout oublier ne serait qu'un monde où régnerait une utopie sans limite. Finalement se parlant plus à lui même qu'à Miloë, Thomas avait reprit la parole De toute façon, c'est pas comme si j'étais un type intéressant. S'il était intéressant, s'il était un bon ami, plus de personnes l'auraient soutenues; mais non, il avait juste était la cible de moqueries ce qui prouvait bien à quel point il pouvait être pathétique, risible. Ce qui prouvait bien à quel point, dans la plupart des domaines il n'était un moins que rien. Alors oui, il était très bon dans ce qu'il entretenait, il adorait bosser à l'hôpital, il aidait également sa sœur à s'en sortir, il était plutôt doué avec ses nièces, mais en dehors de ça il n'avait rien. Rien. C'était ça la réalité.

• date d'inscription : 28/11/2012

“ you can trust me, trust nobody ”

Miloë n’était arrivée que depuis peu de temps, la fête battait son plein et déjà une bonne poignée de personne était dans les vapes, par terre, morts saouls. Différents cadavres jonchaient le sol, et croyez-moi il n’y avait pas que de la bouteille. Elle eut envie de rire, face à tous ces gens qui sont pris au piège par l’alcool, incapable de se contrôler d’avantage. Même si cela lui arrivait souvent, Miloë tient très bien l’alcool et peut mettre à l’épreuve n’importe qui. Ce qui est plutôt drôle, c’est lorsque les jeunes hommes, persuadés de leurs atouts de beuverie la mettent au défi. Désormais, elle ne peut plus les compter sur les mains, la prenant tous pour une petite joueuse. Il faut dire qu’en voyant son gabarie, personne ne parierait sur elle. C’est avec une bouteille de bière dans la main qu’elle s’était éloignée avec un ami, et que la jolie californienne était tombée sur un jeune homme. Apparemment lui aussi était bien entamé, et Miloë supposait déjà qu’il allait bientôt finir comme tous ces gens, à s’endormir sur la plage, caressé par une douce brise. Cependant, elle ne voulait pas faire de suppositions à la hâte. Son ami l’ayant laissé puisqu’il avait l’ai très peu concerné par le jeune homme en détresse, elle devait lui faire face. Elle engagea ainsi un semblant de conversation, enfin essaya puisqu’il n’avait pas l’air d’apprécier sa compagnie. Qu’importe, elle n’allait pas le laisser tout seul, ne voulant pas qu’il lui arrive quelque chose. Il paraissait si fragile, tellement innocent qu’on aurait pu le comparer à un enfant. Après avoir un lâché un rire, le beau brun répondit – car oui, malgré la nuit, Milo avait réussit à distinguer ses principaux traits. Elle apprit ainsi qu’il s’appelait Thomas. Elle mit son doigt sur son menton, fit mine de réfléchir et secoua la tête pour lui faire comprendre qu’elle ne le connaissait pas, ne l’avait jamais vu ni même entendu parler. Après cela, il bougea légèrement, un peu comme une petite chose fragile. Milo avait presque envie de le serrer dans ses bras. Ce n’est seulement qu’après que le jeune Thomas lui ai demandé ce qu’elle lui voulait que la jolie blonde reprit la parole : « Te tenir compagnie ! » lâcha-t-elle gaiement suivit d’un sourire. Pour la troisième fois il posa encore la même question, alors que Milo lui avait déjà répondu. Un sourire apparut – encore – sur le visage de Wayan. On ne dit jamais deux sans trois, effectivement. Il lui demanda enfin, de le laisser tranquille. En avait-il réellement envie ? La demoiselle se demandait pourquoi il était si distant, c’en était presque frustrant, son comportement. C’est tout sourire, bien qu’un peu hypocrite, vexée d’être jetée ainsi, qu’elle ajouta : « Je suis bien tentée de rester là, avec toi… » En réalité, Miloë aime beaucoup faire chier son monde, embêter les gens qui l’entoure est son passe temps favoris. Ce n’était pas méchant, bien évidemment ! Motivée pour l’embêter vu le comportement qu’il a eut avec elle, la demoiselle se pencha et posa ses fesses dans le sable froid. Elle but une gorgée de sa boisson et se mit à le contempler, puis à regarder ce qu’il se passait sous la paillote qui abritait la fête. Au loin, elle vu une bagarre éclater et quelques gars intervenir pour calmer le jeu. Ah, les joies de l’alcool et de ces gens inconscients… Il s’excusa très vite, certainement coupable de la manière dont il s’est comporté avec la jeune femme, ou peut-être parce qu’il avait peur de lui faire mauvaise impression. Elle le regarda, de nouveau les lèvres en forme de banane avant de lui rétorquer : « T’es mignon quand tu t’excuses, Thom. Je peux t’appeler Thom, hein ?! » Alors qu’il était déjà bien saoul, il reprit une bouteille de bière et en bu bien la moitié d’une traite, comme si Miloë le perturbait. Elle se joignit à lui, finissait la sienne avant d’en entamer une autre. La situation était plutôt cocasse, aucun des deux n’osant parler ou aucun des deux n’ayant quelque chose à dire. Malgré tout, le calme n’était pas pesant, mais reposant. La fête n’était qu’un bruit de fond, même si on entendait quelques personnes crier comme si elles étaient toutes seules. C’est après qu’il ait dit qu’il n’était pas quelqu’un d’intéressant que la jolie Wayan eut un fou rire, pas contre lui, bien évidemment, juste parce que ses paroles étaient stupides. « Tout le monde est inintéressant alors, crois-moi. Je suis certaine que tu as un tas de choses à me faire part, je te laisse juste le temps de les mettre en forme. » Elle lui fit un clin d’œil, comme pour lui dire qu’il ne fallait pas qu’elle lui en veuille, que ce fou rire était sortit tout seul, spontanément.

• date d'inscription : 14/01/2013

Le jeune homme haussa légèrement un sourcil lorsqu'elle fit signe qu'elle ne le connaissait pas. A la bonne heure, ça au moins c'était une bonne nouvelle... ou pas ! ça dépend du point de vue dans lequel on pouvait se placer. Ce n'était pas de chance, car cela pouvait dire que si elle le souhaitait elle risquait de le draguer assez intempestivement; mais d'un autre côté elle faisait innocemment et pas pour se moquer de lui. Bientôt, le garçon sut enfin ce qu'elle lui voulait. Lui tenir compagnie. Il haussa légèrement un sourcil, pourquoi est-ce qu'une personne ferait cela ?! Enfin, il avait du mal à saisir pourquoi quelqu'un aimerait rester avec lui éloigné de la fête... Tu vas te pourrir ta soirée, enfin, si c'est ce que tu veux... Il n'avait pas envie de se battre, pas envie de se justifier, alors il tenta simplement de la faire partir en lui disant de le laisser tranquillement, mais visiblement cela n'eut aucune conséquence, non, elle continuait à sourire et lui répliqua même qu'elle voulait rester là avec lui. Hum. Okay. Vu qu'il n'avait pas le choix et qu'il allait devoir la supporter, il fallait qu'il fasse un geste de façon à ce que la situation ne soit pas trop tendue. Par ailleurs, il faut bien avouer que ce n'était pas trop son genre de s'énerver et de se montrer méchant, c'est pour cela qu'il finit par s'excuser... Thomas regretta très vite ses paroles, en effet quand la demoiselle reprit la parole pour lui dire qu'il était mignon il sentit ses joues s'empourprer presque instantanément. Heu... Merci... C'est gentil. répondit-il avant de se dire qu'il faudrait peut-être qu'il lui retourne le compliment... Toi aussi... T'es... mignonne. Et bah voilà quelque chose de dit de façon vraiment très naturelle et spontanée, ça devrait faire plaisir à son interlocutrice. La pauvre, est-ce qu'elle comprenait dans quoi elle venait de s'embraquer ? Je préfère Thomas, Tom c'est pour mes amis. Oui, voilà, montre toi agréable c'est sûr que comme ça elle allait te lâcher la grappe.... A croire que plus il se montrait "méchant" voir inconvenant plus la demoiselle voulait rester avec lui. C'était à ne rien comprendre ! Finalement il avait conclu comme quoi il n'était pas quelqu'un d'intéressant ce qui déclencha visiblement une crise de fou rire chez la demoiselle. Grognant entre ses dents Tom glissa doucement C'est ça, fouts toi de moi, je dirais rien !, avant de reprendre de façon quand même beaucoup plus audible J'ai rien à te raconter Miloë. Je n'aime pas spécialement parler, et encore moins de moi. Je te l'avais dis, je ne suis pas intéressant ni fréquentable, tu ferais mieux de te trouver un gentil garçon parmi ceux-là si tu veux t'amuser un peu. Il lui fit un petit sourire en coin, avant de rajouter Par contre si tu veux parler de toi tu peux, vu que visiblement tu ne me lâchera pas... Contrairement aux apparences, ce n'était pas forcément une remarque qu'il fallait prendre désagréablement, c'était juste une constatation rien de plus rien de moins. Quitte à rester avec la jeune femme à côté plutôt qu'un silence pesant s'installe, ou pire encore qu'elle lui pose des questions trop personnelles, Thomas préférait largement anticiper en la faisant parler, elle avait l'air bavarde, avec un peu de chance cela occuperait un bonne partie de cette fin de soirée. Pauvre petit Thomtom Naïf. Mais finalement ce fut bel et bien Avery qui avait repris la parole, comme si finalement il n'avait pas si envie de se taire (ou qu'il n'y arrivait pas), ou comme si il avait besoin de lui prouver à quel point il avait raison en disant qu'il était nul. Demande à n'importe quel étudiant en médecine de 4ème ou 5ème année, il te confirmera mes dires. Ce qui sous entendait plus ou moins que c'étaient ses camarades de classe.

• date d'inscription : 28/11/2012

“ you can trust me, trust nobody ”

Thomas était, sans aucun doute, un homme très perturbant de part sa discrétion. Jamais Miloë n’avait eu à faire à un cas pareil. Elle n’arrêtait pas de réfléchir au pourquoi il était ainsi, peut-être a-t-il eu une enfance difficile, ou pire il a pu être abandonné et ainsi se renfermer sur lui-même. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de se questionner, ses études étant en grande partie la cause. Milo essayait de savoir, par n’importe quel moyen se qu’il ressentait, et ainsi elle pourrait certainement en savoir d’avantage sur lui. Le beau brun suscitait clairement la curiosité de la jolie blonde – qui en plus l’est déjà de nature, ce qui n’arrange rien. De plus, cette dernière à toujours eu l’habitude d’avoir ce qu’elle voulait, et n’était pas vraiment du genre à laisser tomber ainsi, plutôt persévérante, malgré les bâtons dans les roues qu’on pouvait lui mettre. Elle doit le dire, elle était bien là, même si, à son goût il était un peu trop silencieux. La demoiselle trouvait sa compagnie agréable, comme s’il dégageait quelque chose. Le jeune homme après un court silence, répondit à Miloë : « Tu vas te pourrir ta soirée, enfin, si c’est ce que tu veux… » Vraiment ? Alors c’est ça, l’opinion qu’il a de lui-même ? Quelqu’un d’ennuyeux, d’inintéressant ? Milo ne voulait s’engager dans une morale, ça lui mènerait à rien, le jeune homme avait clairement la tête d’un borné doublé d’un têtu. Elle se contenta tout simplement de lui dire : « Saches que ce sont les personnes se jugeant inintéressantes qui souvent, sont celles qui m’intéressent le plus. » Elle savait qu’il faisait ça juste parce qu’il voulait qu’elle s’en aille, mais elle ne voulait pas être la dernière personne à avoir vu le garçon, sait-on jamais, il pourrait se jeter à la mer ou une connerie de ce genre. Elle était bien décidée à rester et elle le ferait, il ne la fera pas changer d’avis. Au fond, peut-être qu’ils se ressemblent, elle est sûrement aussi bornée que lui. Même si la nuit était depuis bien longtemps tombée et que seule la lune éclairait les deux jeunes gens, la jolie californienne devina que les joues de Thomas s’enflammèrent lorsqu’elle lui avoua qu’elle le trouvait mignon. Peut-être par instinct, il lui dit qu’elle l’était aussi. « Oh et bien c’est gentil ça, merci ! Tu vois, il y a du progrès, après m’avoir jeté, tu me fais désormais des compliments. » La Wayan gloussa, presque fière de lui avoir prouvé qu’il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis. La jeune femme plongea son regard dans la lune qui était presque pleine. La nuit était magnifique et les narines de la jeune femme baignaient dans une douce odeur d’iodé. « On peut trouver un compromis et s’arrêter sur Tomy, Thomas, c’est vraiment trop long… » fit-elle en se tapant le front, presque exaspérée de devoir l’appeler par son prénom. Très vite, elle rajouta : « Puis tellement peu intime ! » Elle éclata de rire, mais appréhendait déjà la réponse ainsi que la réaction de son interlocuteur. Comment allait-il le prendre ? Elle espérait qu’il ne serait pas vexé ni frustré par son ajout. Après le fou rire de la jeune femme, Thom fut presque vexé et sortit quelque chose d’inaudible auquel elle ne prêta pas attention. S’il avait vraiment envie de lui faire part de quelque chose, il pouvait s’exprimer à haute voix. Peut-être était-ce quelque chose qui lui avait simplement traversé l’esprit. Pour la énième fois de la soirée, il essayait encore de faire partir Miloë qui, elle, commençait à être habitué à ses fameuses tentatives de diversion. « On peut peut-être s’amuser ensemble ! » dit la jeune femme d’une voix un peu enjouée. Chassez le naturel, il revient au galop. Cette phrase était à prendre avec ou sans sous entendus, c’était au choix. Qu’importe de la manière dont le jeune homme réagirait, puisque la phrase était sortie toute seule, elle ne pouvait faire marche arrière. Elle mit un doigt sur le menton, fit mine de réfléchir, posa ses yeux sur le garçon qui l’accompagnait et lui répondit : « Eh bien, je parlerai de moi à condition que tu me parles de toi. » Wayan la marchandeuse, plutôt pas mal pour une première ! Elle n’était pas du genre à jouer au chantage, mais le jeune homme était un cas extrême, et cette dernière ne voyait pas d’autre solution. Mais très vite, le beau Thomas reprit la parole en disant que Miloë devait s’adresser à des médecines pour qu’ils confirment ce qu’il avait dit. « Des médecines ? Pourquoi des médecines ? Alors tous les quatrièmes et cinquièmes années connaissent ta vie, et tu ne veux pas la raconter à moi, fille gentille et innocente ?! »

• date d'inscription : 14/01/2013

Lui qui n'aimait pas être observé n'avait vraiment pas de chance avec la jeune femme. Il avait un peu cette impression d'être presque comme une bête, un animal que l'on voudrait analyser tellement il était spécial. Il avait tenté plusieurs fois de la faire partir avec de petites paroles plus ou moins sympathiques mais la demoiselle tenait visiblement à rester. A croire qu'elle voulait leur pourrir leur soirée à tous les deux, et d'ailleurs il ne tarda pas à lui signifier mais au lieu de la démotivé, elle répondit quelque chose qui eut le don de lui faire hausser un sourcil. Allons bon ! Voilà qu'il était tombé sur une philosophe maintenant. Sérieusement, combien de chance avait-il que quelqu'un préfère rester avec lui plutôt que de s'amuser ?! C'était presque incompréhensible !! Se passant une main dans les cheveux il ne sut trop quoi répondre et se contenta de limite la dévisager avec un ahurissement non dissimuler pendant une vingtaine de secondes. Finalement Thomas se ressaisit et ne tarda pas à répliquer Ah oui et pourquoi cela ?! D'accord, ce n'était pas réplique du siècle, ce n'était pas bien percutant mais au moins il lui avait dit quelques mots Tu fais une thèse ou un truc comme ça et t'as besoin d'un cobaye ?! Bah quoi ?! Ça ne serait pas la première fois que ce genre de chose arriverait ! Alors il préférait simplement devancer ce genre de problèmes. Si elle voulait juste être gentille, c'était un coup à se sentir con mais au final il s'en fichait !
Et puis un compliment arriva, comme quoi elle le trouvait mignon. Ça c'était déloyal de lui dire ça... Déjà assez mal à l'aise cela empira au moment de ces moments et ses joues s'empourprèrent littéralement, et comme seule réponse il lui retourna le compliment, plus par automatisme qu'autre chose... et la demoiselle en en profita pour en rajouter une petite couche. Je... ça n'a rien à voir, il n'y a aucune corrélation entre un fait et l'autre ! Je n'allais quand même pas te dire que tu étais moche, ce n'était pas crédible, mais je tiens toujours à ce que partes. Et voilà que le jeune homme avait réussi à faire une phrase qui lui était arrivée des plus naturellement ! Lorsqu'elle parla des prénoms, il leva légèrement les yeux au ciel. Oh mon dieu Tomy qu'est-ce qu'il détestait ce surnom, enfin du moins quand ça sortait dans la bouche de son interlocutrice. Thomas c'est aussi long que Tomy alors ton argument est invalide ! Et en plus je déteste ça "Tomy". Il haussa doucement les épaules avant d continuer Et justement, on est pas intimes, on est pas amis à ce que je sache, donc Thomas me convient complètement ! Oh oui, il était un rabat-joie il le savait bien mais il s'en fichait complètement. Son but n'était simplement pas d'être gentil et compagnie si on le gonflait. Autant il pouvait être des plus adorables avec sa famille ou ses amis autant avec des inconnus il s'était forgé une telle carapace que le courant ne passait que très rarement. Et le pire resta à venir, notamment quand la demoiselle se mit à avoir un fou rire... il leva de nouveau les yeux au ciel tout en pestant et recommença à lui dire qu'elle pouvait dégager ! Ce à quoi elle répondit qu'ils allaient pouvoir s'amuser ensemble. Cette phrase eut le don de lui donner limites des sueurs froides d'angoisse. Il ne voyait pas du tout ce qu'elle voulait dire par-là. Qu'est-ce qu'elle lui voulait, bon sang ?! Je n'ai pas envie de m'amuser avec toi, ni que tu me touches d'ailleurs ! Il avait peut-être fait un amalgame mais il avait vu une phrase pleine de sous entendu dans ce qu'avait dit la jeune Wayan.... et il refusait qu'une fille ne le touche ou même l'embrasse. Non, mais elle le prenait pour quoi ? Un gigolo ou bien....
Tout en essayant de calmer sa nervosité, il but de nouveau plusieurs gorgées de la première boisson qui lui était tombée sous la main et ohmondieu que c'était fort. Il avait l'impression d'avoir la langue en feu ! Thomas avait dit assez rapidement que si elle voulait parler, elle n'avait qu'à parler d'elle et si elle voulait le "connaître" il suffisait de demander à es camarades de médecine. Putain, mais t'es chiante ! ça c'était un "cri" qui venait du cœur. Je n'ai pas envie de te parler de moi, c'est quoi que tu ne comprends pas là ?! Pourquoi est-ce que tout le monde veut me pourrir la vie. Sérieusement... je peux même pas rester là sans qu'on vienne m'emmerder. Vous êtes chier ! Tous. oh oui il venait de se lâcher l'alcool ingurgité dans la soirée aidant certainement beaucoup à ce qu'il dise tout cela d'une façon si peu raffinée. Après quelques seconde de silence, il ne tarda pas à dire Et pour ta gouverne sache que je m'en serai bien passé que l'on connaisse ma vie... Et t'es loin d'être innocente. Et médecine parce que ce sont mes études pardi !Bah oui bien sûr c'était tellement logique ! Alors maintenant, pour la dernière fois, si tu pouvais aller voir ailleurs si je suis ça me ferait des vacances bien méritées !

• date d'inscription : 28/11/2012

“ you can trust me, trust nobody ”

La nuit était plutôt douce, et donc ainsi Miloë la jugeait agréable. Au loin, les deux jeunes gens pouvaient entendre la chant de criquet, plutôt habituel pour un soir comme celui-ci. La jeune femme était de loin très à l'aise en compagnie du beau Thomas. Perturbant, frustrant, et quelque peu chiant sont les adjectifs qui le décrivaient certainement le mieux. Obstinée, Milo ne comptait pas se rabaisser à toutes ces paroles dîtes et ces idées reçues et comptait bien rester ici aux côtés de Tom. En effet, elle est persuadée que si elle voulait quelque chose dans la vie, il fallait bien évidemment qu'elle se donne toutes les chances de l'avoir. Ainsi, plus il essayera de se débarrasser d'elle et plus elle restera collée à ses baskets. Rebelle, la petite Miloë. Malgré tout, s'il la cherchait trop, elle se fera un malin plaisir de l'embêter aussi. D'ailleurs, elle avait déjà remarqué quelques faiblesses du jeune homme, et si le besoin se faisait ressentir, elle n'hésitera pas à s'en servir contre lui. La situation n'était pas commune, et je pense qu'un tas de filles se seraient déjà barré en courant... Miloë se disait que tout ça était certainement inintentionnel. Il lui demanda pourquoi, et très vite elle lui répondit : « Peut-être parce que les gens comme toi me passionnent, juste par leur psychologie. Parce que je sais que si tu es comme ça, ça n'est pas anodin. Tu n'es certainement pas né comme tu es aujourd'hui... » Elle lui avait dit tout cela en le regardant droit dans les yeux, pour lui prouver sa franchise et que tout ce qui sortait venait du plus profond d'elle même. Seulement, le jeune homme paraissait plus que réticent face à la compagnie de la demoiselle. Puis, il lui demanda si elle avait besoin d'un cobaye. Elle gloussa avant de lui sourire et de rétorquer : « Je suis trop jeune pour une thèse, Thomas. Et sache que tu ne me semble pas être un patient en très grande difficulté, donc tu ne me donnerais pas de quoi faire une thèse. » Elle avait prit quelques pincettes pour ne pas le blesser. En effet, ce n'était pas son but. Décidément, ce Thomas était un cas à part ! Sans le vouloir, il arrivait à faire rire la demoiselle. Ils enchaînaient les bouteilles, et d'ailleurs, Miloë reprit très vite une bouteille de bière qu'elle ouvrit sans mal avec les dents. Quelque peu en manque, elle sortit de sa poche de son short en jean un paquet de cigarette ainsi qu'un briquet. Elle mit la tige au bout de ses lèvres, la pinça légèrement pour qu'elle tienne et l'alluma à l'aide de l'autre objet qu'elle avait dans les mains. Elle inspira et souffla assez bruyamment, elle tendit son poison à Thomas, ainsi elle pourrait savoir s'il fumait ou pas. Une chose certes anodine, mais elle était à l’affût du moindre petit indice. Il devint quelque peut agressif lorsque la demoiselle lui demanda de l'appeler Thomy. Catégoriquement, il refusa, et rajouta qu'ils n'étaient pas intimes. Qui sait, peut-être qu'un jour ils le deviendraient... Personne ne pouvait savoir, et c'est certainement pas Miloë qui dirait l'inverse ! L'ambiance était, à cette heure-ci, quelque peut tendue et apparemment ça ne dérangeait pas plus que ça le jeune homme qui se tenait aux côtés de la jolie blonde. Il était d'un ennui remarquable, avec sa pseudo carapace pour se protéger des autres. Miloë concevait le fait qu'on pouvait se méfier d'autrui, de prendre ses distances... Mais là, le jeune homme y était largement trop. On aurait presque dit qu'il se forçait à être ainsi. Le bel Avery, après une courte pause, reprit en disant qu'il ne voulait pas que Miloë le touche. Décidément, même intentionnellement, le jeune homme avait le don de faire rire la blondinette puisqu'elle lâcha un rire discret à peine audible. « Ne t'en fais pas, ça n'était pas mon intention. Du moins, je ne le ferai pas tant que je ne saurai pas que tu es consentant mais surtout sobre. » Elle lui fit un clin d’œil, et ne sait même pas s'il l'a vu étant donné la nuit sombre. Il devint nerveux à vu d’œil, ce qui amusa la jeune Wayan. Elle lui lâcha donc « Roh, ça va, détends-toi un peu là ! » puis lui donna un léger coup de poing dans l'épaule. D'un coup, le jeune homme devint vulgaire, énervé et excité. Que ce passait-il ? Elle attendit patiemment qu'il eut fini son discours de jeune mâle rebelle. Lorsque le jeune homme marqua un point final à son monologue, ce fit au tour de la belle californienne de prendre la parole : « Le plus chiant d'entre nous, c'est toi. Tu te fourres dans un mutisme qui, au final, ne t'amènera à pas grand chose. Mais peut-être est-ce ce que tu cherches, finir ta vie tout seul, apparemment comme tu l'as commencé. Tu ne peux pas savoir si je suis innocente ou non. Je ne connais pas ta vie, et, tu ne connais pas la mienne. Cependant, moi, je ne me suis pas permise, jusqu'ici, de te juger. » Miloë reprit son souffle, quelque peu énervée par les propos du jeune homme, mais n'ayant pas finit, elle reprit très vite : « En revanche, la seule chose que je peux t'assurer, c'est que tu es emmerdant. Tu te dévalorises sans cesse, alors qu'il n'y a pas lieu. Et quoi qu'il se soit produit dans ton passé, tu n'as pas le droit de te détruire ainsi. »

• date d'inscription : 14/01/2013

Thomas poussa un petit soupir lorsque la demoiselle reprit la parole. Et voilà que maintenant il la passionnait. Il ne manquait plus que cela. A croire qu'il avait du tomber sur une étudiante qui prenait un peu trop ses études à cœur et cela le désespérait un petit peu. Miloë n'était pas méchante, bien au contraire, mais ses petites phrases avaient le don de l'agacer bien sûr que non il n'était pas né comme ça mais il ne voulait pas non plus parler de ce qui lui était arrivé "après". C'est vrai, je n'ai pas toujours été comme cela, mais ça ne veut pas dire que je veuille en parler, donc que cela te passionne ou pas c'est la même chose. Tu ne tireras aucune information de moi. Il avait essayé de se montrer moins agressif, plus gentil, mais il avait quand même un peu de mal, il était toujours sur ses gardes. Se passant une main dans les cheveux, il ne tarda pas à répliquer Peut-être que tu es trop jeune pour faire une thèse, mais je parlais plutôt dans l'idée générale ! Il se tut quelques secondes, se passa une main dans les cheveux avant de reprendre Comment tu peux dire que quelqu'un est en grande difficulté sans même le connaître ?! Il la regardait à présent plus ou moins dans les yeux, cette foi-ci c'était une réelle question. Il ne voyait pas trop comment elle pouvait dire cela alors qu'elle ne le connaissait pas. Qu'elle ne savait pas ses "antécédents". Avoir l'envie d'en finir parfois ce n'était pas être en grande difficulté ?! Il était déjà passé à l'acte une fois, et même si pour l'instant il essayait de passer à autre chose, d'oublier cette période de sa vie, il lui était arrivé plus d'une fois d'y penser de nouveau. Mais maintenant, il avait ses nièces, sa sœur était revenue, il ne pouvait pas leur faire ça, ça serait trop égoïste de les abandonner de la sorte.

Peu à peu, les deux étudiants enchaînaient les boissons accentuant nettement l'état d"ébriété du plus jeune homme qui ne tenait franchement pas trop bien l'alcool. Malgré tout, lorsqu'elle lui proposa une cigarette il refusa d'un petit signe négatif de la tête. Non boire comme il le faisait était déjà un poison assez puissant, pas la peine d'en rajouter une touche ! Finalement le garçon vint à dire qu'il ne voulait pas qu'elle le touche, et il ne fallait pas croire que c'était parce qu'elle le dégoûtait ou quelque chose de ce genre-là ! Lorsqu'elle ajouté d'un ton jovial qu'elle ne ferait rien tant qu'il ne se serait pas consentant et sobre, il blêmit légèrement car cela lui rappelait nettement cette soirée avec Theo. Il fallait qu'il réponde quelque chose afin de ne pas passer pour un idiot fini ! D'autant plus que la demoiselle c'était plutôt montré gentille et patiente jusque là. C'est vraiment trop généreux de ta part. répliqua t-il doucement. Son ton n'était pas spécialement ironique, ni gentil d'ailleurs. Il était difficile d’interpréter la manière dont il fallait le prendre mais il était un peu plus mal à l'aise qu’auparavant et c'est certainement pour cela que la demoiselle lui dit qu'il pouvait se détendre avant de lui donner un léger coup dans l'épaule. Ce petit coup ajouté au fait qu'il commençait à être saoul furent certainement les facteurs déclencheur de la "crise d'hystérie", d'énervements, des mots peu sympathiques qu'il prononça par la suite. Lorsque son interlocutrice répondit, il se contenta au départ de lever les yeux au ciel. Oh bah oui pardi ! C'était lui qui était chiant.. Certaines des phrases qui suivirent le blessèrent légèrement et d'ailleurs, dés qu'il en eut l'occasion il répliqua Oui, je vais finir ma vie seul, et alors c'est peut-être ce que je cherche non ?! On pouvait voir aisément que Miloë avait touché un point extrêmement sensible. Oui, il avait toujours été seul, incompris par les trois quarts des gens. Oui. Il se passa quelques secondes d'un silence assez pesant. Le petit monologue de la demoiselle lui trottait en tête et sans avoir réellement conscience de ce qu'il allait dire, avouer Thomas reprit finalement la parole, mais cette fois-ci il n'était plus agressif c'était même tout le contraire. Et si je veux me détruire, c'est mon droit non ?! De toute manière, ce n'est pas comme si j'allais manquer à quelqu'un... sauf à ma sœur. Il se tut et finit par reprendre Peut-être que ma vie a commencé à se détruire quand j'avais sept ans et que j'ai sauté deux classes me retrouvant avec des personnes plus âgées que moi. Ou alors à neuf ans quand mes parents et quatre de mes frères et sœurs sont morts.... Que mes deux frères aînés restants ne sont finalement jamais occupés de moi à partir de là si ce n'est pour tout payer et que c'est ma sœur de treize/quatorze ans qui m'a élevé. Il prit quelques secondes avant de continuer Ou alors quand je suis entré à l'université, à seize ans. Et qu'une fille que j'aimais m'a saoulé histoire de pouvoir coucher avec moi alors que je n'étais pas réellement consentant, avant d'aller raconter partout que j'étais le plus mauvais coup qu'elle ait jamais eu, et que pendant les deux années qui suivirent, elle me le rappelait sans cesse... sans compter ce que tous ceux de ma promotion pouvaient bien penser de moi. Et le coup fatal a été porté qu'elle a voulu diffuser une sex-tape. Se taisant il releva sa veste et sa chemise histoire de lui montrer ses poignets où se trouvait sa cicatrice. Et même là je me suis complètement raté. Alors laisse moi me détruire en paix. Il avait fini de parler, c'était certainement un peu confus pour Miloe mais il s'en fichait pas mal. Retournant dans son mutisme, il essuya assez rageusement les larmes qui étaient venus couler sur son visage.