Un coeur brisé ne peut pas être encore détruit

Une nuit de plaisir, pour lui, pour moi, le moins possible, enfin j’espérais, contre ma liberté, même si c’était de la prostitution, ce n’était pas cher payé et j’étais prête à faire ce sacrifice. J’espérais que ça irait vite et j’avais eu le malheur de le dire à voix haute. Autrement dit, Noah allait surement se faire un plaisir de faire durer les choses. En tout cas, au moins il tiendrait sa promesse et cela me rassura jusqu’à ce qu’il ajoute qu’il me laisserait tranquille mais que la contrepartie serait régulière. Je le regardais estomaquée mais je ne pouvais plus rien faire, j’étais coincée. IL m’avait coincé. Il aurait pus me dire cela bien avant que j’accepte mais il ne l’avait pas fait.
Je venais de m’embarquer dans le plus grand merdier dans lequel je m’étais fourrée jusque là et il n’y avait pour le moment aucune issue de secours. En revanche, j’avais gagné un lot de consolation, le droit de choisir le jour de notre prochain rendez-vous. Youhou.
Ses mains étaient à présent sur mes hanches et ses yeux plongés dans les miens. J’aurais dû détourner le regard mais je n’y arrivais pas. Son regard me captivait malgré moi. La seule façon d’échapper à ce qui allait se passer était qu’on nous bippe mais ça serait reculer pour mieux sauter et même s’il avait prévu d’autres nuits, ce n’était pas pour autant que je voulais reculer l’échéance.
Il était retourné sur le lit d’appoint pendant que mon regard était fixé sur la porte face à moi. Je ne pouvais m’échapper, je le savais mais j’espérais trouver le courage d’aller à la rencontre de ma perte. Je fermais les yeux un instant avant de tourner mon visage vers lui.
- J’arrive, je ne vais pas me dérober seulement, quand tu dis que la prochaine fois je choisis le jour, ça veut dire quoi exactement ? Histoire que je ne me fasse pas avoir une deuxième fois. Je restais toujours appuyer contre le bureau, serrant mes mains autour du bord.

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De prostituée je venais de me transformer en plan cul. Généralement, les deux parties étaient d’accord pour coucher régulièrement ensemble seulement, dans notre cas, il n’y avait que lui de d’accord, moi je m’étais faite piéger comme une conne. Toutefois, il me laissait le choix du jour des 2 ou 3 rendez-vous coucherie par mois qu’il réclamait jusqu’à ce qu’il décide de les stopper.
Je ne savais pas si c’était la proximité de nos deux corps, si c’était ses mains sur mes fesses ou encore si c’était le fait de m’être faite avoir mais j’avais de plus en plus de mal à respirer et ma gorge devenait sèche. Je déglutis difficilement avant de lui faire une proposition qui je l’espérais, il n’allait pas refuser.
- Très bien. Nous avons qu’à nous voir pour que tu puisses te vider les 2 ou 3 premiers jours de chaque mois comme ça, j’aurais le reste du mois pour t’oublier. J’étais en train de perdre mon assurance face à lui ou alors, je désirais qu’on en finisse au plus vite. Quoi qu’il en fut, j’avais hâte de sortir de ce bureau, de m’éloigner de Noah.

Je le regardais retourner sur le lit et soufflant un bon coup avant, je le rejoignis en veillant à fermer la porte à clé pour que personne n’entre pendant l’ébat que nous allions avoir. Sur le chemin jusqu’à lui, je me débarrassais de mes vêtements de travail, laissant juste mes sous-vêtement sur moi. Arrivée à sa hauteur, la largeur du lit d’appoint ne me laissait guère de choix. Je me mis donc à califourchon sur lui avant de capturer ses lèvres pour un baiser que je ne voulais surtout pas savourer. Je me maudissais de ce que j’étais en train de faire mais je n’avais pas le choix. Si je voulais que Noah respecte sa parole, je devais respecter la mienne.

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Le début de ma tranquillité commençait en cet instant. J’en revenais pas moi-même de ce que j’étais en train de faire mais c’était la seule chose à faire si je voulais qu’il me laisse en paix. Après avoir fermé la porte à clé pour m’assurer que personne d’autre ne sera témoin de ça, je m’étais douloureusement approché de lui tout en me déshabillant. Je ne voulais pas lui laisser le plaisir de le faire même s’il m’avait surpris en acceptant qu’on ne se voit qu’en début du mois. Le mieux dans tout ça, c’était qu’il me laissait le contacter pour que je lui donne le lieu et l’heure de notre petit rendez-vous, ce qui me laissait tout le loisir d’oublier de le faire. Bien sur, ça, je n’allais pas le lui dire, il en aurait la surprise.
Alors que je l’embrassais, ses mains se posaient sur mes fesses pour mon plus grand déplaisir. J’espérais qu’on se touche au minimum mais il ne semblait pas de cet avis alors autant m’y faire tout de suite. Son compliment sur mon corps faisait plaisir, j’aimais entendre que j’étais sublime mais de la part de Wayan, je ne sais pas, j’avais l’impression que ça sonnait faux. Je me penchais vers son oreille pour chuchoter à mon tour.
- Je croyais qu’on avait assez parlé. Maintenant, prend ce que tu veux et lâche moi. S’il avait été quelqu’un d’autre, si ça avait été quelqu’un d’autre, les mots auraient été plus tendre et surtout, j’aurais fini par mordiller tendrement le lobe de l’oreille avant d’embrasser le cou et d’explorer son corps mais je m’interdisais de le faire avec Noah. Je ne voulais pas qu’il pense que je prenais du plaisir dans son chantage mais je ne pouvais nier que ses mains parcourant mon corps, ses baisers commençaient à me plaire.
Histoire de reprendre un peu le contrôle de mon corps et des opérations, je retirais ses mains de mon corps pour les maintenir au dessus de sa tête pendant que j’allais explorer son torse puis mordiller plus ou moins légèrement ses pectoraux.

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Je faisais tout pour que se moment soit le plus désagréable possible pour lui comme pour moi. Je ne voulais pas garder ce moment d’intimité avec lui dans ma mémoire seulement, je savais que ça serait surement le cas. Déjà me corps me trahissait en appréciant ses caresses et ses baisers mais en reprenant le contrôle de la situation, j’avais réussi à reprendre le contrôle de mon corps. Le seul problème, c’était que même en faisait tout pour que ça soit désagréable, Noah avait l’air d’apprécier ce moment jusqu’à ce qu’il reprenne le dessus et inverse nos positions.
Ses caresses et ses baisers faisaient monter en moi l’excitation et même en faisant tout pour ne pas trouver ça agréable, mon corps donnait sa propre réponse. Il fallait que je me rende à l’évidence, j’aimais que Noah me touche, même si je voulais en finir au plus vite. J’avais l’impression d’être avec une autre personne tant Noah était tendre avec moi. Emportée par ce corps qui me trahissait, j’attirais Noah vers moi pour un baiser enflammer avant de repartir à la découverte de son corps.
Mes caresses et mes baisers étaient plus tendre que je ne l’aurais voulu mais en même temps, quitte a devoir passer plusieurs de mes nuits par mois avec lui, autant que j’y trouve également mon compte. En lui montrant que coucher avec lui me dégoûtait, je le laissais gagner mais si je commençais à apprécier, peut-être qu’alors, il abandonnerait bien vite l’idée de me revoir et que j’aurais une totale liberté. Rapprochant une nouvelle fois le visage de Noah du mien, je déposais plusieurs baisers partant de ses lèvres si douce jusqu’à son cou, en passant par la mâchoire.
- Finissons-en Wayan.

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Noah était vraiment un jeune homme très séduisant mais c’était un connard et pour ça, je ne voulais pas qu’il s’intéresse à moi où qu’on se retrouve à faire ce qu’on faisait. Seulement, mon envie de me débarrasser de lui avait été plus fort que tout et j’avais céder à sa demande. Je ne voulais pas y trouver du plaisir mais c’était le cas. Est-ce que j’avais toujours des sentiments pour Noah ? Non, je le désirais comme je désirais beaucoup de beaux mecs, c’était tout. Je n’avais nul besoin d’aimer pour coucher. De toute façon, grâce à Noah, j’avais renoncé à l’amour.
Toutefois, je voulais en finir au plus vite avec lui. Je ne voulais pas faire durer le plaisir, il en aurait été que trop ravi et je voulais le frustrer. Et comme, contrairement à ce qu’il pensait, je ne comptais pas donner suite à cette coucherie, le frustrer était d’autant plus facile. Il accepta très facilement qu’on en finisse au plus vite et tout en changeant de nouveau nos positions, il me proposa de reprendre le contrôle de nos ébats pour voir de quoi j’étais capable. Souriant, je me penchais vers son oreille.
- Et qui te dis que je ne vais pas te laisser en plan et te laisser finir tout seul ? lui chuchotais-je malicieusement. Profitant de ma position, j’attrapais son lobe d’oreille entre mes dents pendant que ma main descendait lentement vers son intimité pour une caresse des plus osées. Puis, je me redressais tout en le fixant du regard pendant que je me caressais la poitrine et le ventre tout en passant sensuellement ma langue sur mes lèvres.
Voulant le frustrer, j’enlevais les derniers morceaux de tissus qu’il nous restait avant de m’empaler sur lui et de commencer le balancement de mes hanches tout en continuant de me caresser moi-même, laissant de coté le propre plaisir de mon partenaire pour ne penser qu’à moi.

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Bien malgré moi, je me laissais prendre par son piège. Je ne voulais pas prendre de plaisir et pourtant, j’en prenais, c’était indéniable. Noah avait ce je ne sais quoi qui faisait que même si je savais quel être vil et perfide il était, je l’avais laissé me piéger. En même temps, ma liberté pouvait bien valoir ce petit sacrifice d’une nuit passé en sa compagnie. Bon, d’accord, pour lui il m’aurait 2 ou 3 jours par mois dans son lit mais il avait commit l’erreur de me laisser choisir les dates et de le contacter pour lui donner rendez-vous. D’ici que je doive le revoir, j’aurais bien le temps d’oublier ou du moins, de ne plus y penser. Intérieurement, je me félicitais de cette petite victoire sur lui.
Je me doutais au fond de moi qu’il ne me laisserait pas les rennes de ce qu’on faisait bien longtemps alors j’en profitais pour le frustrer et me donner un maximum de plaisir, sans m’occuper de lui. Je calculais tout à cet instant mais il avait fallu qu’il choisisse de reprendre l’ascendant juste au moment où une vague de chaleur commençait à m’envahir. Je lui jetais un regard noir pendant qu’il me chuchotait qu’il n’allait pas attendre que ça se passe. En un instant, je me retrouvais sur le bureau avec Wayan aux commandes. Je devais bien avouer qu’il savait très bien y faire.
- Ne t’en fais pas Wayan, je suis pleine de surprise. J’avais en tête notamment le fait « d’oublier » nos rendez-vous mais peut-être que je penserais aussi à autre chose. En attendant, gémissante de plaisir, je parcourais le dos et les fesses de mon partenaire jusqu’à le griffer volontairement. Oups, désolée. Un léger sourire espiègle sur le visage, une de mes mains sur la nuque de mon cavalier du jour, enfin, de la nuit, j’approchais mon visage du sien pour l’embrasser tout en laissant ma main libre parcourir son torse et descendre un peu plus bas.

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Le moins qu’on pouvait dire sur Noah, c’était qu’il avait beau être un connard de première, au lit, il était assez soucieux du plaisir de sa partenaire. Je ne l’avais jamais imaginé ainsi. A voir son comportement avec la gente féminine, je pensais qu’il était du genre à prendre du plaisir sans en donner mais la réalité était tout autre. Ça ne voulait pas dire que j’étais pressée de recommencer mais au moins, j’aurais passé un bon moment avec lui. Pour une fois qu’on s’entendait bien lui et moi sur quelque chose. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de faire ma garce avec lui et de le griffer exprès avant d’être plus tendre.
La vague de chaleur irradiait dans tout mon corps, détendant mes muscles et me faisant presque oublier avec qui je partageais ce moment magique. Lors de mes gardes, il m’était déjà arrivé de coucher avec un interne ou un externe et même avec un infirmier mais là, c’était différent parce qu’entre nous c’était une relation différente. Alors qu’il me redonnait le contrôle selon ses dires, du moins, c’était le message que j’avais compris, il accéléra ses mouvements avant de se stopper à mon plus grand étonnement. Apparemment, monsieur avait déjà fini, me laissant sur ma faim.
- Déjà ? fut le seul mot que je pus sortir seulement, il y avait quand même un truc qui clochait, il était toujours en moi et toujours en forme d’après ce que je sentais. Souriant malicieusement, je le poussais en direction de son fauteuil pour qu’il y prenne place avant de me pencher sur lui et de l’embrasser sur les lèvres, son torse et de descendre jusqu’à son membre érigé.
Alors que je commençais à lui faire plaisir, un bipper se fit entendre et étant donné qu’il était l’interne, nul doute que c’était le sien et non le mien qui sonnait. Levant mon regard vers lui, je me relevais lentement avant de poster ma bouche à quelques millimètres de la sienne.
- On dirait que c’est fini pour ce soir, tu es demandé. Souriant sarcastiquement, j’allais récupérer mes affaires pour me rhabiller avant de sortir de la pièce en veillant toutefois à ne pas exposer le corps de mon amant.

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Alors que j’avais de nouveau le contrôle des opérations, le bipper de Noah retenti dans la pièce, sonnant la fin de cette nuit d’amour que l’on avait commencé. Je pensais que j’étais sauvée, même si je devais bien avouer que je n’avais pas vraiment eu mon compte. Malheureusement, Noah brisa mes espoirs d’être libre le reste de la garde en affirmant que ce n’était qu’une pause et que l’on reprendrait ce que nous faisions dès qu’il aura réglé l’urgence. Je sorti de la pièce pendant qu’il ironisa sur le fait qu’on pourrait tout recommencer. Je le vais les yeux au ciel et attendit qu’il sorte du bureau, pensant qu’il allait me demander de le suivre, ce qu’il ne fit pas.
Profitant d’être enfin libre quelques instants, je parti à un distributeur me prendre un soda ainsi qu’une barre chocolatée avant de monter sur le toit de l’hôpital me griller une cigarette ou deux. La nuit était fraiche, ce qui n’était pas plus mal pour refroidir mon corps et mon esprit. J’ouvris ma cannette de soda et en bu une gorgée avant de m’allumer ma première cigarette. Je sentais la fumée descendre le long de ma gorge et en savourait la sensation.
Je profitais de ce moment en tête à tête avec moi-même pour me questionner sur le pourquoi j’avais céder à Noah Wayan et surtout sur le pourquoi il tenait tant à m’avoir aussi régulièrement dans son lit. Comme s’il n’avait pas assez de jolies filles qui lui courraient après. Après tout, c’était un Wayan, beaucoup de jeunes femmes rêvaient surement d’être à ma place. Et puis, pourquoi alors que je m’étais promis de ne pas apprécier cette nuit avec lui, j’avais envie d’en redemander ? Je n’avais pas les réponses à ses questions mais j’espérais en avoir un jour qui n’implique pas d’avoir des sentiments pour lui.
Je ne savais depuis combien de temps j’étais assise sur le toit de l’immeuble, à être pensive, mais la fraicheur de la nuit sur ma peau refroidit me fit frissonner et étant donner que j’avais eu chaud en compagnie de Noah, il valait mieux que je rentre si je ne voulais pas tomber malade.

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Souffler et reprendre mes esprits m’avaient fait du bien. Je n’y voyais pas forcément plus clair mais au moins, j’avais pus me remettre les idées en place. J’appréciais la compagnie de Noah, sexuellement parlant, c’était indubitable seulement ça me gênait de ressentir autant de plaisir avec lui. J’aurais préféré qu’il ne soit pas aussi bon mais ce n’était pas le cas. En même temps, quelque part, il valait mieux qu’il me procure également du plaisir si jamais je n’arrivais pas à esquiver les nuits qu’il me demandait. Quitte à être redevable envers lui, autant que j’y trouve également mon compte.
Si je le pouvais, je serais bien restée loin de Noah pour le reste de la nuit mais je doutais que l’interne réagisse bien à mon absence et donc, je reprenais le chemin de son service mais le plus lentement possible. En arrivant devant la porte de son bureau, je soufflais un bon coup, espérant qu’il ne soit pas encore revenu de son urgence. Poussant la porte, je le trouvais derrière le bureau en train d’écrire. Il ne semblait pas m’avoir encore vu alors je décidais de signaler ma présence de la façon la moins délicate qu’il soit.
- Je croyais que j’étais là pour apprendre et pas seulement pour me faire sauter par un connard d’interne imbu de sa personne qui ne pense qu’à assouvir ses fantasmes ? Je haussais un sourcil tout en regardant Noah avant de reprendre la parole et de m’assoir sur la chaise face à lui. Non parce qu’il me semble quand même que lors d’une urgence, la moindre des choses quand on demande à avoir une externe, c’est de l’amener avec soit non ? Quoi que tu penses, je ne suis pas là seulement pour faire décoration mais aussi et surtout pour apprendre ce qui sera plus tard mon métier. Je croisais les bras sur ma poitrine en attendant que Noah me donne une réponse avant de m’intéresser à mes ongles sous lesquels je trouvais quelques morceaux de peau appartenant sans aucun doute possible au dos de ce cher Noah.

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Je m’attendais à une réaction de ce genre avec Noah. Même s’il m’avait certifié n’y être pour rien dans la réaffectation de ma garde, je n’étais pas dupe et savais que c’était faux. Qui d’autre que lui aurait demandé à ce que je sois de garde en neurochir et sous ses ordres en plus. Une fois qu’il avait fini de me répondre, je jetais un coup d’œil vers lui.
- Non c’est sur, tout comme ce n’est pas toi qui as demandé à m’avoir dans tes pattes. Sois honnête au moins une fois dans ta vie. Tu as eu ce que tu voulais de moi mais ce n’est pas une raison pour ne pas jouer ton rôle d’interne auprès de moi. A mon tour, je me levais pour me mettre dans la même position que lui. Je l’avais fait lentement, sensuellement. Me sauter 2 fois par mois ne te donne pas le droit de me traiter comme tu le fais alors si tu veux que je continue à être coopérative avec toi, assume tes responsabilités mon gars, sinon, mes cuisses peuvent rester close. Peu importe qui tu es, peu importe l’accord qu’on a passé. Ai-je été claire ?
Je me rassis sur la chaise sans lâcher Wayan du regard. Je savais qu’il attendait surement de moi que je sois plus docile maintenant, mais c’était bien mal me connaitre. Accepter de faire la pute 2 fois par mois pour lui ne voulait pas dire qu’il m’avait dompté. Je n’étais plus la jeune fille naïve de 15 ans qu’il avait si aisément séduit avant de me briser le cœur. J’étais devenue plus forte, plus garce et plus manipulatrice. Certes, je n’atteignais pas son niveau, Noah avait plus d’expérience que moi et puis, ce que j’avais fait à Thomas m’avait redonné un peu d’humanité et de compassion mais, j’avais un but à atteindre et pour ce faire, j’étais prête à tout, même à pactiser avec le diable.

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Enfin le jeune homme avoua qu’il y était pour quelque chose dans mon transfert de la pédiatrie à la neurochirurgie. Je voulais bien croire qu’il n’avait pas forcé la main du chef de service mais son nom de famille suffit à tout lui accorder alors bon.
- Et je suis affectée combien de temps dans TON service ? J’espérais que c’était la seule fois mais avec Noah, je ne pouvais être sure de rien. Et puis, je préférais savoir de suite histoire de me préparer a devoir repasser des gardes avec lui et en même temps, si cela devait se produire, ça me permettrait surement d’annuler une nuit de sexe avec lui. Enfin, une nuit, une session plutôt, une fois qu’il serait satisfait, je prendrais mes cliques et mes claques et rentrerait chez moi. Il était hors de question que je passe tout une nuit avec lui.
Coincée contre le bureau par Noah, je l’écoutais me demander si je lui faisais du chantage. Il n’avait pas tord, c’était du chantage mais dans la mesure où j’étais avec lui avant tout pour apprendre et non pour assouvir ses désirs, il me semblait légitime de le lui rappeler.
- Pense ce que tu veux mais je suis en fac de médecine, je ne suis pas une call-girl. Si je suis dans cet hôpital, dans ce service, ce n’est pas pour que tu puisses te vider, ça, c’est un bonus que je t’accorde. Son souffle contre ma peau, ses mains parcourant mon corps à travers le tissus faisaient rejaillir le désir en moi et je savais que Noah devait aussi le sentir. Encadrant son visage de mes mains, j’approchais mes lèvres des siennes jusqu’à les frôler avant d’aller à mon tour chuchoter à son oreille. Il me semble que jusque là, j’ai été une gentille fille obéissante mais je pourrais tout aussi bien te laisser faire tout le boulot pendant que je fais l’étoile de mer. Je venais une nouvelle fois frôler ses lèvres avec les miennes avant d’attraper sa lèvre inférieure entre mes dents et de la triturer sensuellement pendant que je le débarrassais de son pantalon et faisait renaitre le désir en lui, une main dans son caleçon.

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Après que Noah eut avoué y être pour quelque chose dans ma réaffectation, je lui demandais combien de temps j’allais devoir être avec lui. Il me répondit que c’était la seule fois sauf si j’oubliais de le contacter. Dans ce cas, il m’obligerait à être avec lui pour ne pas se faire arnaquer. Puisqu’il parlait d’arnaque, qui me prouvait qu’il n’allait pas faire de même avec moi.
- Et si toi tu ne tiens pas ta promesse, j’aurais quel compensation ? Après tout, à part ta parole, rien ne me dis que tu resteras loin de moi en dehors de notre heure de coucherie. La proximité du corps de Noah Wayan serrant le mien était une douce sensation, maintenant que je savais à quoi m’en tenir mais ça ne voulait pas dire que je voyais ça autrement que de la prostitution.
Alors que je lui rappelais le but premier de ma garde et que le moment intime qu’on passait ensemble était un bonus, il osa prétendre que le bonus était partagé. Alors que j’allais sèchement le repousser pour avoir insinué ça, une autre idée germa dans mon esprit. Je ne répondis pas de suite, préférant lui dire que je pouvais tout aussi bien attendre sagement qu’il fasse tout le boulot pendant que je faisais renaitre le désir. Les mains de Noah sur mon corps étaient délicieuse, c’était le moins que je pouvais dire mais je le trouvais bien chaste à coté de moi. Je continuais de caresser ses attributs pendant que j’approchais ma bouche de son oreille pour lui chuchoter ma réponse.
- Le bonus aurait pus être partagé si ça n’avait pas été de la prostitution. Je souriais à demi au bel interne avant de recommencer ce que j’avais entrepris avant que son bipper se mette à sonner.

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